2008-11-30

Mon beau sapin

Voilà donc, la prémisse était de créer un site web de bandes dessinées de Noël d'illustrateurs-blogueurs dans le but de ramasser des fonds pour acheter des cadeaux de Noël aux enfants dans le besoin : www.monbeausapin.org. L’initiative est venue de Pénélope Jolicoeur et le concept était très simple : plus le site recevait de visiteurs d’ici à Noël, plus les partenaires publicitaires donnaient gros (jusqu’à concurrence de 15 000 euros, soit 100 000 visiteurs). 

Hé ben le site en question est victime de son succès... Pénélope a reçu des planches de BD à la tonne (assez pour remplir la page d’accueil jusqu’en mars), et le nombre de visiteurs a topé les 100 000 en une semaine seulement !

Dire que ma petite femme voulait dessiner une planche sur mon blogue dans le but de faire un peu de publicité à monbeausapin.org.

Trop tard...

Qu'à cela ne tienne, l’intention demeure, et la petite femme nous offre néanmoins ce que ça aurait pu avoir l’air. Tout plein de poésie et de féérie de Noël, le dessin se passe de commentaires.


2008-11-29

Ceci n'est pas le prix d'un litre d'essence...


...mais bien celui d'un gallon d'essence ! C’est ce que je paye de ces temps-ci pour remplir la petite Echo au Connecticut. Puisque c’est une voiture économique et que je ne l’utilise que rarement, disons que ça ne coûte pas grand-chose.

Dire qu’on payait environ ça pour un litre d’essence à pareille date l’année dernière ! J'espère que ceux qui ne croyaient pas à la spéculation pétrolière sont désormais convaincus de son existence... 

Petite conversion pour vous donner une idée :

1 gallon = 3,785411784 litres. 1,80 $ US / 3,785411784 litres = 47,55 cent le litre.

Oui, oui, vous avez bien lu : 0,47 $ le litre d’essence ! 

Bon d’accord, c’est de l’argent américain, mais quand ton salaire est en dollar US, tu ne fais pas vraiment la conversion vers le dollar canadien à tous les jours. De ces temps-ci, ça voudrait dire environ 0,57 $ CAN le litre. Je me souviens vaguement de ces prix-là dans les années 1980...

Bref, en plus de ses effets pervers habituels, la crise économique aura assurément l’effet néfaste de décourager les constructeurs automobiles à se tourner vers les sources d’énergies alternatives. Après tout, au prix actuel de l’essence, aucun consommateur ne voudra se tourner vers une voiture économique qui lui coûtera plus cher pour rien. Alors pourquoi les constructeurs investiraient où ils sont assurés de perdre de l’argent ? L’environnement vient toujours après le portefeuille... 

Et ne me dites pas que vous n’êtes pas comme ça vous aussi, je ne vous croirai pas (ou si peu).

2008-11-26

L’art de se justifier sans donner de raison valable


Jetez un coup d’œil à la photo attachée à ce message. Je l’ai prise il y a quelques semaines dans un supermarché des environs. Qu’est-ce qui cloche ? 

Traduction libre :

À tous nos consommateurs. Vous avez peut-être entendu parler du fait que le prix du lait est actuellement en hausse fulgurante partout dans le monde. Malheureusement, le prix du lait sera plus élevé dans le futur. Nous continuerons d’étudier le marché et d’ajuster nos prix dans le but de vous offrir le meilleur rapport qualité-prix. Nous nous excusons de cet inconvénient.

C’est quoi l’affaire ? On manque de vaches ? La demande de lait n’est plus assez forte parce qu’on ne fait pas assez de bébés ? On fait de la spéculation comme avec le pétrole ? Ce n’est plus l’or noir, c’est l’or blanc maintenant. 

Outre le lait dans toute cette histoire, ne trouvez-vous pas qu’à la manière des politiciens, le monde du commerce est désormais passé maître dans l’art de manipuler la langue de bois pour faire avaler quoique ce soit au consommateur ? Après tout, le consommateur ne rechigne jamais, pourquoi ne le ferait-on pas ? C’est partout comme ça maintenant, tant dans l’affichage que dans les garanties prolongées qui nécessitent une loupe et un doctorat en droit pour être lues et comprises.

Moi, en tant que bon consommateur, je veux acheter du lait. Moi, en tant que bon consommateur, je vois une note affichée proche des réfrigérateurs au supermarché. Moi, en tant que bon consommateur, je me dis que ça doit être sérieux s’il y a une note ! Moi, en tant que bon consommateur, je lis et j’approuve. Après tout, y’a une note qui dit que c’est comme ça parce que c’est comme ça ! 

Le prix du lait monte parce que le prix du lait monte.

Heille... Moi, en tant que bon consommateur, je trouve qu’ils m’ont convaincu drette-là eux-autres !

2008-11-22

156 piastres dans le trou... pour des maudites feuilles dans la rue


L’industrie de l’automobile n’est pas la seule à souffrir de ces temps-ci. Les propriétaires d’automobiles de la Nouvelle-Angleterre aussi ! Je commence ce billet avec une histoire absurde qui sort tout droit de ce qui se rapproche le plus d’un cartel mafieux légal. Elle me vient d’un concitoyen de New Haven, qui décrit merveilleusement la chose sur son blogue :

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Ah, New Haven 

I live in a dense urban neighborhood, in which the majority of houses are built close together, with few driveways. So most people park on the street, and like urban residents anywhere, you have to keep an eye on the street cleaning rules — which, the permanent signs clearly state, are suspended for the winter beginning Nov. 1.

So here’s what this lovely cash-strapped city of mine does: they come by late in the day, after dark, after most people are already home for the evening, and put up a few temporary paper signs up and down the street, announcing with no warning that — surprise! — tomorrow’s a street cleaning day. And that’s considered sufficient notice, and if you don’t see the signs in time, you’re shit out of luck. I did happen to go out last night, so I didn’t get towed, but a lot of other people around here weren’t so lucky, and the city of New Haven probably just made an easy thousand bucks for itself, on my street alone. It may be legal to give people less than a day’s notice and then tow their cars, but morally, it’s barely one step above a mafia protection racket. Especially when the street cleaning “emergency” is not a massive snowstorm or something — just a normal accumulation of fall leaves.
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Incroyable ! Exactement ce qui m’est arrivé cette semaine. Selon les cols blancs de New Haven, la ville doit respecter deux conditions : un avertissement à chaque deux rues, 12 heures à l’avance ! Cela veut dire qu’ils peuvent installer la petite pancarte à 19h00 le soir (après mon retour à la maison), et me remorquer la voiture à 7h00 le lendemain matin (avant que je parte pour le travail). 

En gros ? Rien de moins qu'une brillante manière de fourrer le peuple !

On critique souvent les policiers québécois avec leurs taxes déguisées en contraventions, mais il existe des moments où les lois américaines ne sont guère mieux. Mercredi, le sourire des conducteurs de remorqueuses ne mentait pas : le cartel parfait.

De mon côté, 50 $ pour la contravention + 77 $ pour le coût de la remorqueuse = 127 $ dans les dents !  

Et l’ironie dans tout cela ? Je vais chercher la voiture dans la journée mercredi, je la stationne au même endroit, je me réveille jeudi matin : le char n’a plus d’enjoliveurs ! Non mais quel petit con s’amuse à voler les caps de roues d’une Toyota Echo lorsqu’il y a plein de BMW et de Mercedes dans les environs ?! Franchement ! 

Vous voulez savoir combien coûtent quatre enjoliveurs de Toyota Echo sur eBay ? 29 $. Vingt-neuf piastres, batinsse ! 

Comme on dit en bon français, c’est vraiment juste pour faire chier le peuple. Morale de l’histoire ? En moins de 36 heures, le gars était 156 piastres dans le trou. Tout ça pour des maudites feuilles dans la rue.

2008-11-17

Le ralentissement n'est pas qu'économique...


Le problème avec notre science - ou plutôt son avantage, ça dépend des points de vue -, c’est que lorsqu’on sort finalement de la routine du laboratoire pour y analyser les données obtenues et qu’on passe presque toutes ses journées face à un ordinateur à écrire et à rebrasser des chiffres et des lettres, on finit par perdre le fil de la réalité. 

Résultat ? À défaut de faire le tour de cette blogosphère qui nous est si chère, on se lance tête première dans les articles techniques et on puise son inspiration dans les revues biochimiques et biophysiques. Conséquence ? C’est malheureusement le blogue qui en souffre.

Le principal instigateur de cet espace web s’excuse donc sincèrement des moments de langueur de la fin d’année qui s’en vient, mais il existe des situations de la vie qui doivent faire passer le gagne-pain avant les opinions. Et quand on passe ses journées à écrire, ce n'est pas toujours facile de se motiver à écrire le soir venu...

Ainsi donc, loin d’annoncer la mort prématurée de ce blogue, je vous préviens néanmoins de son ralentissement général dans les semaines à venir (un peu à l’image de l’économie mondiale, quoi).

En attendant le retour au rythme plus régulier, je reste proche et je vous donne des nouvelles de temps en temps. 

2008-11-11

À la awesome

Vous l'aurez constaté, je n'ai pas grand-chose à vous dire de ces temps-ci. Ironique considérant qu'il y a des élections partout... À défaut du silence, je vous offre quelques perles photographiques qui ponctuent la vie américaine au quotidien. 

Aujourd'hui, dans la lignée des "on s'en balance profondément de ce que ça veut dire" et des "a la Francais", retrouvons le Apple pie à la awesome ! Croqué sur le vif à Waterbury, CT.

2008-11-08

2009-01-20 - Le dernier jour


Cette photo-là, je l’ai prise il y a déjà un bon bout de temps alors qu’elle trônait sur le pare-choc d’une voiture des environs. Non seulement l’autocollant date-t-il de bien avant la victoire de Obama à la présidentielle de cette semaine, il date même de bien avant la victoire de Obama à l’investiture de son parti en août dernier.
 
C’est dire à quel point le départ de Bush est perçu depuis longtemps comme un événement futur qui soulève les passions et qui transcende même souvent les guerres partisanes. Date butoir absolue qui semblait tellement irréaliste et éloignée il y a de cela si peu de temps, le 20 janvier 2009 est pourtant désormais à notre porte. En fait, sur le terrain, on s’y sent déjà arrivé depuis mardi dernier...

2008-11-04

On retient son souffle...


Journée historique s’il en est une, un collègue de travail portait cet écusson ce matin. Je me suis empressé de le féliciter pour son action, car plusieurs dans mon entourage m’ont déjà mentionné qu’ils ne le feraient pas. « I’m not registered in Connecticut » est l’excuse la plus répandue (comme si elle était valable...). Il faut dire que leur processus d’enregistrement est tellement complexe qu’il ne faut pas trop se surprendre du faible taux de participation. 

Les États-Unis demeurent aujourd’hui l’exemple parfait d’une démocratie malade qui aurait besoin d’un sérieux coup de pouce pour se remettre sur pied : la refonte de son collège électoral, les appareils de vote électronique trafiqués, la lourdeur générale et la complexité de leur système d'un état à l'autre, la présidence qui n'est accessible qu'aux millionnaires, le conservatisme dans l'attachement à la constitution, etc. 

Dans mon coin, l’une des excuses qui revient le plus souvent demeure « Connecticut will go to Obama anyway. So what’s the purpose of voting? ». Manque total d’intérêt et de compréhension pour la démocratie ? Tout à fait. 

Les Américains se sentent très loin des candidats en liste, qui eux-mêmes se situent bien souvent à des années-lumière des intérêts du peuple. Bref, à quelques détails près, l'exemple parfait d'un pays gouverné de la même manière par un démocrate ou par un républicain (surtout à l'international, d'où le fort biais pour Obama à l'extérieur du pays).

On retient son souffle et on vous tient au courant.
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