2009-05-27

Le mystère et la musique


J.J. Abrams, vous connaissez ? J'espère bien. Co-créateur de Lost, il a aussi créé Alias en plus de réaliser Mission Impossible III et le nouveau Star Trek. Il nous écrit un article très intéressant dans le numéro d'avril de Wired, dont le sujet principal traite de cet art perdu du mystère dans cette vie de fou où toutes les réponses sont disponibles à l'instant, sans effort, instantanément, là. Puisqu'elle s'applique bien à ce qui me plaît, je choisirai de vous faire part d’une section marquante :

“Think back, for example, to how we used to buy music. You would have to leave your apartment or house and actually move your ass to another location. You'd get to the store, where music would be playing on the stereo. Music you may not have heard before. Perhaps you'd ask the clerk what it was and she'd send you to a bin—those wooden containers holding actual albums or CDs—and you'd look through it, seeing other album covers that might catch your eye. You'd have a chance to discover something.

But wait, you say, iTunes gives you the chance to browse! To that I nod, concede the point, and say, "Bullshit." Those little icons you scroll past mean almost nothing to most of us. Why? Because we didn't get on the train, brave the weather, bump into strangers, and hear music we didn't choose. In other words, we didn't earn the right to casually scan those wooden bins. Lately I go to Amoeba Music in Hollywood just to watch people flip through albums. It's a lost art.

Sure, in the days before recorded music, you'd need a live performance to hear music at all. So isn't technology actually enriching our lives? Well, of course. This is not meant to be an antitechnology diatribe—some clichéd Luddite treatise (in an issue of Wired, no less). On the contrary, I'm a massive fan of most everything electronic. I use, appreciate, and drool over far too many high tech innovations. I'm an embarrassed whore for the stuff. But tech has made us thankless. Back in the day, it would've been unthinkable to go to the music store, actually purchase a record, and then get home and not listen to it. But today? How many of us have downloaded albums or songs that are still sitting, months or years later, unplayed in our iTunes library? My hand just slowly went up, too.”

À part le message évident qui ressort de cette réalité, qu'est-ce qui frappe l'imaginaire ici ? Amœba. Le magasin de disques d’occasion le plus incroyable qu'il me fut donné de voir dans ma vie. Je souhaite à tout amateur de musique de laisser tomber ses mp3 pour quelques heures et de s'y déplacer s'il en a la chance. 

Le mois dernier, mon ami Bobby et moi y avons passé plusieurs journées à visiter les trois principales succursales : Berkeley, San Francisco et Hollywood. Je ne vous dirai pas la quantité de CDs qui sont revenus à la maison avec moi, vous ne me croiriez pas... Fascinant.

A once in a lifetime opportunity!

2009-05-20

Question existentielle

J'ai déniché cette pub sur Internet cette semaine :


Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai toujours trouvé que le contraire était cent fois plus difficile à faire :

Want a job, but can't quit your degree?

Littéralement l'histoire de ma vie...

2009-05-17

Ô Canada : réveille-toi !


J'en ai parlé maintes et maintes fois sur ce blogue et un article du Devoir paru cette fin de semaine confirme ce que je m'évertue à crier à mon entourage depuis que j'habite aux États-Unis : la situation du Canada au niveau technologique ne fait pas juste dur, elle est désormais pratiquement rendue famélique.

Ô Canada : réveille-toi ! Et pour les souverainistes dans la salle, sachez ce n'est guère mieux au Québec...

L'article du Devoir démontre qu'Internet est tellement mal en point au Canada que ça commence à se faire ressentir de manière très sérieuse chez les grandes entreprises et dans les milieux artistiques. Or, lorsqu'on habite à l'extérieur et qu'on voit ce qui se fait ici, on le ressent personnellement à chaque fois qu'on rend visite à la famille québécoise.

Aux États-Unis, il est possible de « vivre sur Internet » en public à peu près tout le temps. Je veux dire par là qu'on peut facilement se promener en ville et capter des tonnes de réseaux sans-fil tout à fait gratuitement à l'aide de son ordinateur portable ou de son iPod Touch. Centres commerciaux, cafés, boutiques, etc., les réseaux sans-fil pullulent et ils sont volontairement laissés sans protection pour les clients. Ici, les commerçants ont compris que si le compétiteur donne un accès gratuit au web à son client, ce dernier n'hésitera pas à se déplacer pour aller acheter ses trucs à cet endroit. Résultat ? Internet est omniprésent.

À chaque fois que je retourne au Québec, je suis sidéré de me retrouver dans les années 1950 des réseaux sans-fil publics. À part un ou deux endroits au centre-ville de Montréal, wi-fi networks are nowhere to be found.

Les gens en ont marre d'avoir à payer un forfait de 75 $ par mois pour avoir accès à Internet sur leur téléphone portable. Avec un iPod Touch et un réseau sans-fil à proximité, on a l'équivalent et on ne paye pas un rond. Et c'est vachement pratique. T’es au centre commercial, tu vois un truc à 19.99 $ qui t'intéresse spontanément et auquel tu n'avais pas songé à la maison ? Hop sur le iPod : deux à trois minutes de magasinage virtuel et tu trouves l'objet à 15.99 $ dans le même centre commercial ou ailleurs sur Internet. Tu ne te souviens plus où se trouve telle ou telle boutique et t'as oublié de traîner ton GPS ? Hop sur le iPod : deux ou trois minutes de Google Maps et tu y es.

La planète occidentale vit au 21e siècle technologique et la planète orientale touche pratiquement au 22e siècle du web 2.0. Le Canada, lui, se promène encore à cheval.

L'authentique n'est guère mieux

Trop fort... J'apprends cette semaine que la conférence de presse de Miss California postée plus tôt ici est une parodie de la conférence de presse délivrée par vraie Carrie Prejean. 

Bien évidemment moins cinglante que la parodie, l'authentique demeure néanmoins bourrée de clichés, de déclarations américaines patriotiques basées sur leurs supposées "libertés" (comme si la majorité des autres peuples de la planète était moins "libre" qu'eux) et sur le réconfort de ne jamais avoir à se remettre en question en se réfugiant dans des formules toutes faites comme "We should all agree to disagree", "God is on our side" et "It's written in the constitution". 

Typique.

2009-05-14

En espérant qu’elle regrette un jour ses paroles...

Vous avez entendu parler de Carrie Prejean ? Miss California 2009. Jetez un coup d’œil à la vidéo suivante : 


Quelques citations qui rendent la situation particulièrement risible :

“Gay Americans should not have equal rights.”

“My opinion is shared with the President and Secretary of state, and therefore it makes me right.”

“I will not back down in my right to take away freedoms from gay people.”

“I hope that at the end of the day, everyone can respect my rights, the way I disrespect theirs.”

“I hope I’ve inspired others to maintain compassion, civility, respect and tolerance while supporting positions that represent the exact opposite. Just like, to this day, there are people who still have the strength of their convictions to oppose equality for blacks, women and Jews.”

“If you see someone speaking up for equality, don’t be afraid to oppose it.”

Et la meilleure :

“Never forget to tell them ‘no offense’, because that makes it all okay.”

Hé ben.

Dijongate

"Il y a quelque chose d'un peu obscène dans l'acharnement que mettent les conservateurs à ne pas traiter Obama de Nègre, mais de tout le reste. Cette moutarde de Dijon, par exemple, qui en fait presque un Français, quelle jubilation pour eux. Mais aussi quelle frustration. C'est tellement autre chose qu'ils aimeraient dire." (Pierre Foglia)


2009-05-06

"Sors d'la police, t'es dangeureux !"

Salut la gang ! Je sais, je sais, ça fait longtemps... Trop de choses, trop de nouvelles, trop de voyages, trop de projets.

Mais mon retour tranquille d'aujourd'hui en vaut la peine : un classique instantané de Mongrain qui nous démontre une fois de plus à quel point on aime ça enculer des mouches au Québec des fois.


Tellement vrai. Non mais quand est-ce qu'on va avoir des policiers qui s'occupent des vrais problèmes ? Trop fort Mongrain...
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