2008-10-31

La petite fille et le monstre

En cette nuit d’Halloween, la petite femme nous offre un dessin naïf de circonstances. Un peu macabre, disons ! Or, elle me dit qu'il est possible que le monstre soit végétarien et qu’il ne s’intéresse réellement qu’à la fleur que tient la petite fille... ;-)

2008-10-27

Un petit retour vers le progrès...


Le Redneck soulève un point de vue très intéressant dans les commentaires de mon billet précédent sur le socialisme (voir là). 

On aura bien sûr compris que ce que je critique dans ce précédent texte, c'est l'attitude extrémiste de certains républicains et économistes de la droite américaine qui ont peur du socialisme comme de leur propre mort. Je critique à la fois l’extrémisme du lavage de cerveau « communiste » que le parti républicain sert à l’électorat américain depuis l’époque de Joseph McCarthy, ou encore les promesses dithyrambiques du libre marché que martelait Reagan dans les années 1980. 

Pour une société fermée sur elle-même comme celle des États-Unis, ce genre de propagande à sens unique peut faire bien des ravages au niveau social. On en a d’ailleurs la preuve aujourd’hui avec cette nouvelle génération qui refuse de prendre pour modèle ce qui fonctionne ailleurs dans le monde, sous prétexte qu’il s’agit d’une attitude « anti patriotique ». 

Balivernes.

Bien évidemment, comme le soulève le Redneck, il y a des extrémistes de tous les côtés et les guéguerres gauche-droite ne mènent souvent qu’à une vision rétrograde de ce qu’est le pacte social contemporain. Et malheureusement, tout cela se fait à l’instar de ce qu’il pourrait devenir avec un peu plus d’ouverture de chaque côté. 

Sur ce, nul besoin de me convaincre que l’extrême gauche donne dans des excès qui sont tout aussi extrêmes. Pour reprendre un exemple directement tiré de la mère patrie, j’ai personnellement beaucoup de misère avec la go-gauche syndicale québécoise à la Cowboys Fringants pour qui tout est prétexte à sortir dans la rue pour manifester. Qu’on ne méprenne pas mon propos ici : j’aime bien la musique des Cowboys, mais plus souvent qu’autrement, l’image idyllique, usée et rétrograde de la révolution tranquille qu’ils représentent régulièrement dans leurs textes me tape littéralement sur les nerfs. Pardi, ils ont même un album nommé en l’honneur de ce dont on parle ici (Break syndical) !

À cet effet, je me permets de citer Alain Dubuc, qui soulève à mon avis fort bien l’immobilisme de ce syndicalisme lourdaud que l’on prend actuellement pour acquis au Québec :

« Pourquoi la gauche se braque-t-elle contre [toutes les nouvelles] idées [soulevées actuellement par la droite au Québec] ? Parce qu’elle est maintenant la droite, qui incarne l’immobilisme et la résistance au changement. Elle s’attache aux symboles, elle défend des acquis, elle s’accroche au statu quo, elle valorise le passé, elle résiste aux débats qui mèneraient au changement, elle refuse des chemins qui nous permettraient d’aller plus loin sur le chemin du progrès social. C’est la définition même du conservatisme. » (La Presse, 21 janvier 2007)

Mais bon, ça c’est un autre débat.

Pour revenir à mes collègues républicains, je veux bien leur donner le bénéfice du doute et écouter ce qu’ils ont à me dire. Or, quand j'entends que leur désespoir est tel qu’ils tentent désormais de discréditer Obama sur la base du fait que son certificat de naissance ne posséderait *apparemment* pas le sceau officiel prouvant qu'il serait bel et bien né aux USA, là je flippe. 

Pourquoi ? Parce qu’à défaut d’avoir des vrais arguments, on gosse sur les détails d’une clause écrite sur un bout de papier rétrograde qu'ils nomment constitution et qu'ils veulent suivre à la lettre comme certains de leurs confrères suivent les enseignements de la bible à la lettre. Même les pères fondateurs de ce fort beau pays ne seraient pas en accord avec cette interprétation tordue de leurs idéaux...

Moi, c’est là que je décroche et c'est là que je me rends compte que leur guerre n'est absolument pas de bonne foi. 

Et comme me le répétait récemment un bon ami : « Dans la vie, y’a un peu trop de certitudes. Et y’a rien de plus dangereux qu’une certitude. »

2008-10-26

Les deux protagonistes...

En ce dimanche soir tranquille d'octobre, la petite femme ne nous offre pas d'histoire en particulier, mais plutôt une version "cartoon" des deux protagonistes principaux de ce blogue. Curieux de se voir apparaître en bande dessinée... Je trouve personnellement que la version de son personnage est particulièrement bien réussie. Bonne semaine à tous !

2008-10-23

On n'arrête pas le progrès ! (sic)


Après trois générations, la tendance demeure encore bien présente chez certains d’entre eux. 

Oh ! Elle n’est pas aussi forte que chez leurs grands-parents, mais elle se fait néanmoins ressentir. Je ne vous parle pas ici du très rouge et très cowboy Arkansas déjà vendu aux républicains le 4 novembre prochain. Je vous parle ici de la génération montante, celle qui est désormais plus jeune que la mienne. De la génération « progressiste » de la Nouvelle-Angleterre qui sera bientôt le porte-étendard de l’élite mondiale et diplômée des cycles supérieurs de la très prestigieuse et libérale Université Yale. 

Je vous parle de la peur du communisme et de son petit frangin moderne : le socialisme. Dans le fond, je vous parle du Maccarthisme, c’est-à-dire de la peur viscérale de la faux et du marteau. Du gros méchant loup rouge démonisé dans les propos de deux ou trois de mes collègues de Yale. 

Dans le milieu, les hurluberlus en question ne se caractérisent pas en tant que républicains à proprement dit, car c’est un terme bien trop péjoratif dans le coin. Mais il n’en demeure pas moins que leurs propos demeurent profondément teintés de hargne contre toute intervention de l’état dans les finances de ce pays, contre toute législation, contre tout programme social et contre toute démarche voulant suggérer la moindre possibilité d’offrir un accès aux soins de santé de manière universelle aux Américains.

Bref, pour eux, c’est final bâton. Le point à fin de la phrase. La vérité, c’est le capitalisme sans bornes et le libre marché. La descente aux enfers, c’est le socialisme « à la Obama ».

Celle-là, elle était forte: le socialisme à la Obama... Faites-moi rire ! Elle était déjà drôle, mais la meilleure était définitivement celle-ci : « Wait, wait, wait, hold on. The governement is currently buying and nationalizing our banks, right? So it means that they can now have a look at my personal files and my bank account?!? » 

Tu veux me faire mourir de rire ou quoi bonhomme ? Je vous le jure, ce n’est pas une blague. Je l’ai vraiment entendue un midi celle-là !

1) You really think you’re THAT important?!
2) You’re presuming that they weren’t already doing it, buddy...

M’enfin. Je leur ai écrit un petit mot récemment. Je le partage avec vous pour le plaisir.

To continue the lunch discussion...

Maybe someday, someone in this beautiful country of yours will understand that *socialism* (oohhh, that big word again!) is not a threat to your individual liberties or your freedom of choice, but really a way to help the majority of your citizens.

Socialism is NOT communism and, whether you like it or not, something *really* works behind the idea. Why else would the US be ranked 12th as the best country in the world to live in according to the United Nations? Why not the first?


And why else would there be 27 better cities to live in the world (including many Canadian cities, not to brag) before finding a single US city on that list (which ironically is Honolulu, Hawaii...)?


Well for once, ALL of these cities are in countries that provide universal health care (except for number 28, you guessed it). And almost all of the industrialized nations on that developed UN list provide universal health care too:


Notice how your war funding provides for universal health care in Iraq and Afghanistan! Ironic...

But I guess the citizens of these countries are all misguided socialist jerks who don't know what they are talking about, right? And I guess my references are all crap too, right?

*sigh*

"The beauty of globalization is that every corner of the world can learn from the others. A little less ideology, and a little more openness to the ideas adopted by the Nordic states, would do us all a world of good." 


Unfortunately, you guys don't look at what other developed nations do, and that's a shame.

Maybe someday, someone in this beautiful country of yours will understand that this 1950s McCarthyism mentality has got to stop. Guys, you are not your grand-parents.

THAT's the reality of your middle class:

(link) and (link)

Le gars, y'était un peu fâché... ;-)

2008-10-21

L'importance d'une apostrophe...


J'ai toujours été fasciné par le fait que les anglos ne voient aucun problème à utiliser le mot "Dick" à la fois pour décrire leur pénis et pour surnommer leur grand chum dont le nom est Richard. 

Dans le cas de la photo qui nous intéresse, le contexte et l’apostrophe changent absolument tout : "Dick's" nous réfère ici à "Dick's Sporting Goods", un magasin d'articles de sports situé dans le centre d’achats adjacent au stationnement en question. 

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’étais presque convaincu qu'on nous invitait aux putes !

2008-10-17

Friday Night Ranting


This post is dedicated to all my American friends who keep mentioning that French is such a complicated language to learn because French speakers *apparently* don’t pronounce half the letters in their words (mostly the second half). 

So you think so, huh? Maybe.

Well, I’d actually like to hear you Anglos pronounce your words correctly too! No double standards here: *you* also need to scrutinize your own language a little bit...

Examples?
 
Closed (same thing for all the ‘ed’ conjugated verbs). ‘Closed’ should actually be written ‘clozd’, not ‘closed’. Why don’t you pronounce the ‘e’ for a change? ClozEd. And why don’t you pronounce the ‘s’ like an ‘s’? You know it’s not a ‘z’, right?

Through. What about that ‘gh’ thingy at the end? That word should be written ‘throo’, not ‘through’. Pronounce that ‘g’ and that ‘h’ just for fun! ThrouGH. Yeah, that’s right: througgghhhuuuhhh!

Whole. And all those words that start with a “silent” ‘w’ (like there is such a thing as a silent ‘w’ anyway...). ‘Whole’ should be written ‘hol’, not ‘whole’. And while you’re at it, why don’t you *also* decide to pronounce the ‘e’ at the end? Wwwholeeee. Sounds different, right?

Know. Why bother with the ‘k’ and the ‘w’ if you don’t say them? Go for ‘no’, it’s that simple.

Half. Again, why bother with the ‘l’ if you don’t say it? ‘Haf’ it is!

So in the end, you’re not really better than those Frenchies, are you? ;-) 

In addition, not only do you not pronounce ‘haf’ of your letters (just like us), you don’t actually pronounce the letters that *are* written in your words:

Fact­or (It’s an ‘o’, not an ‘e’. So why do we hear ‘facter’?)
Dessert (It’s a double ‘s’, not a ‘z’, right ? So why do we hear ‘dezert’?)
Blue (there’s an ‘e’ at the end, you know? Why don’t you say it?)

I could go on and on for days but I'll keep the ranting for this Friday night only... ;-) 

Like that letter, look at it very carefully: ‘w’. It’s not a double u, it’s a double v. W = vv, not uu!

Moral of the story? Only when you leave a particular reference frame can you actually understand many things that originally seemed logical, self-explanatory or even obvious.

By the way, you know that this reasoning can also be applied to politics and culture, right?

Ohhh! Dee-nied! ;-)

2008-10-13

L'automne... et ses désagréments !


Alors que prend fin cette longue fin de semaine de l’action de grâce pour vous tous qui lisez ce blogue en provenance du Canada, ma petite femme revient à la charge avec une autre de ses petites bandes dessinées toutes mignonnes !

Question de détendre l’atmosphère un peu, je me suis dit qu’une légère diversion des milliers de commentaires électoraux qui s’en viennent sur la blogosphère québécoise dans les prochains jours ne ferait pas de tort. Personnellement, je vous reviendrai lorsque la poussière des élections sera retombée.

À mon grand bonheur, je lui laisse une fois de plus la parole. Cette fois-ci, elle nous met à nouveau en scène en décrivant une nouvelle anecdote américaine récente ayant pour thème l’automne... et ses quelques désagréments pour la voiture ! Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

2008-10-11

L'assassin de la démocratie ? La bureaucratie.


Ceci est mon bulletin de vote spécial. Rien de spécial, me direz-vous ? À part le fait qu’il risque fortement d’être annulé - tout comme celui de ma petite femme d’ailleurs -, il n’a effectivement rien de bien spécial. 

Sujet : péripéties électorales de deux Canadiens à l'étranger qui tentent de s’y retrouver dans la paperasse bureaucratique d’un processus électoral qui n’est nullement recommandable.

Première partie. 

Nous avons beau vivre au Connecticut, il n’en demeure pas moins que nous sommes citoyens canadiens et que nous avons droit de vote dans la circonscription de Papineau à Montréal (celle du Trudeau, un animal à deux pattes aux idéologies en voie de disparition). À cet effet, la trousse de l’électeur étranger qui nous est envoyée par Élections Canada contient *théoriquement* les quatre éléments suivants :

1) Un bulletin de vote spécial (dont vous voyez l’envers et l’endos sur la photo qui ponctue ce billet). Notez que pour l’uniformité canadienne du bout de papier en question - et contrairement aux bulletins de vote adaptés à chacune des circonscriptions - on ne coche rien. Il revient donc à l'électeur de s’informer des candidats qui se présentent dans sa circonscription et d’écrire le nom de celui qu’il désire voir élu comme député.

2) Une enveloppe dite « intérieure », dans laquelle on nous demande de déposer notre bulletin de vote pour qu’il demeure confidentiel. Cette enveloppe est identique d’une trousse à l’autre et permet de conserver l’anonymat de l’électeur.

3) Une enveloppe dite « extérieure », sur laquelle on retrouve notre nom et celui de notre circonscription, et dans laquelle on nous demande de déposer notre enveloppe « intérieure » cachetée.

4) Une enveloppe de retour, dans laquelle on dépose l’enveloppe « extérieure », qui doit se rendre à Ottawa avant le 14 octobre à 18h00.

Premier obstacle : pas d’enveloppe intérieure dans notre trousse de l'électeur (ni pour moi, ni pour la petite femme). Or, la marche à suivre est très clairement décrite dans le document fourni : suivez les instructions à la lettre, sans quoi votre bulletin de vote pourrait être rejeté. Ça commence bien !

Deux coups de fil à Élections Canada, deux messages *approximativement* similaires : placez votre bulletin de vote directement dans l’enveloppe extérieure en l’annexant d'une note expliquant la situation. Et notre anonymat dans tout ça ? 

Euuu... On ne sait pas. En fait, on ne sait même pas nous expliquer comment on va procéder avec nos deux bulletins de vote. C’est gai ! Une autre erreur gouvernementale qui nous empêche d’exercer notre devoir démocratique normalement. 

Deuxième partie.

Ainsi donc, lorsqu’il a la possibilité de voter correctement à l’étranger - ce qui n’est clairement pas notre cas actuellement, merci Canada ! -, le citoyen du plus-meilleur-beau-pays-du-monde exerce son droit de vote par la poste. 

Second obstacle : à ses propres frais. Ainsi, peu importe où il habite sur la planète, le citoyen canadien qui ne veut pas payer une fortune en frais de poste doit donc voter au moins trois semaines à l’avance (ou plus !) pour que son vote parvienne à Ottawa avant la date du scrutin. Impossible donc de suivre la campagne et de se faire une idée des idées débattues. Tu veux voter à la dernière minute bonhomme ? Tu devras payer la poste prioritaire pour que ton bulletin de vote arrive à temps.

En vous donnant mon exemple bien personnel au niveau du coût, songez deux secondes aux compatriotes qui habitent PAS MAL plus loin que le sud du Connecticut, dont la frontière n’est qu’à environ 500 km du Canada.

Coût de la poste prioritaire (5 à 10 jours) entre New Haven et Ottawa ? 30 $ US. TRENTE DOLLARS AMÉRICAINS ! Pour une petite enveloppe grosse comme ma main. Avez-vous idée qu’il faut vouloir voter en s’il-vous-plaît pour payer tant que ça ?! Avez-vous idée qu’il faut vraiment vouloir se débarrasser des mini-Trudeau à Ottawa pour débourser cette somme ?!

Ma petite femme et moi avons donc choisi d’envoyer notre bulletin de vote au consulat de New York, où les votes étrangers de la région sont combinés et envoyés en bloc à Ottawa. 

Troisième obstacle : là aussi la date limite est considérablement devancée. Pour respecter les délais, les bulletins devaient être arrivés à New York pour mercredi de cette semaine (le 8 octobre). Puisque nous étions prêts à voter mardi, nous avons donc dû débourser 12,60 $ pour faire parvenir notre vote à New York le lendemain.

Face à toutes ces péripéties, une seule chose demeure certaine dans l’éventualité où notre bulletin de vote est bel et bien comptabilisé mardi soir prochain : lorsque vous verrez que Justin « Arrogant » Trudeau sera élu dans Papineau, ayez une pensée pour nous en vous disant que ce n’est assurément pas en raison de notre appui ! 

N’est-il pas chanceux le fils à papa d’avoir des compatriotes canadiens « bilingues » qui demeurent à l’extérieur de son pays et qui subissent les affres de la bureaucratie de son gouvernement chéri ? Très chanceux. 

Ironique quand même.

2008-10-08

Le fanatisme consiste à redoubler d’efforts lorsque vous avez oublié votre but

La citation est de George Santayana. Un bel exemple contemporain :



Citation : "Between the rhetoric of the two candidates and the ignorance of the crowds, it would only take the slightest match to set off this powder keg of racial intolerance and religious fear mongering."

2008-10-07

Mondialisation 101

À lire les étiquettes des produits ménagers que l’on achète tous les jours, on ne se demande plus pourquoi les bourses mondiales sont affectées de manière si importante par la crise financière qui touche actuellement Wall Street ! Marché global, disent-ils ?

Lu à l'endos d'une boîte de Swiffers :

Un seul produit, quatre pays !

2008-10-04

Villes et régions, même combat ?

Ce texte de Lafontaine soulève une perspective intéressante qui n’est pas complètement exempte de vérité. 

Or, pour que la solution proposée soit véritablement efficace, il faudrait non seulement réussir à « convaincre les gens des régions » de son bien fondé, mais il faudrait également - et surtout -, retourner la question de bord et changer les mentalités clichées que les gens de la « grande » ville adoptent lorsqu’ils parlent du « reste du Québec ». 

À cet effet, il est malheureusement plutôt commun d’observer l’arrogante attitude élitiste des gens de la métropole lorsque vient le temps « d’informer » le reste du Québec qu’eux, dans la « vraie » ville, ils savent comment ça marche... Ce n’est définitivement pas sur ce ton que le message passera. 

N’oublions pas non plus que les villes ne sont pas toutes identiques et que la généralisation entre ville et campagne demeure relativement boiteuse. En effet, au-delà de la ville ou de la campagne, il existe un monde de différence entre les milieux urbains de Montréal, de Québec, de Chicoutimi ou de Rimouski. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on vit dans l’un de ces milieux urbains qu’on est par conséquent en accord avec les idées proposées dans ce texte. 

De plus, qu’on l'accepte ou non, les gens de ces villes sont, eux aussi, des citadins...

2008-10-03

Proactivement moduler les paradigmes en mouvement


En ces temps électoraux, le gars y’en a marre de la langue de bois. Pas seulement celle des politiciens, mais également celle des compagnies. Le gars y’en a plein les culottes des multinationales qui aiment nous faire accroire qu’elles nous « éduquent », qu’elles ont notre santé « à cœur » ou qu’elles font des produits « respectueux de l’environnement ». On le sait bien que vous vous en foutez comme de l’an quarante et que vous payez des faiseurs d’image pour nous faire avaler le contraire ! 

Vous déblatérez des niaiseries, vous enrobez ça dans la sauce « santé », vous êtes les maîtres des mots qui ne veulent rien dire et vous les arrangez dans l’ordre qui vous plaît pour faire passer la morale qui contrôle bien les désirs secrets de la populace. Avec vous, il faudrait désormais savoir faire la différence entre la modulation de la véhémence ou la pro-action des paradigmes en mouvement. 

Exactement ! Ça ne veut rien dire, mais ça sonne bien... 

En ce vendredi soir d’octobre, je vous présente l’exemple qui me pousse vers cette subite montée de lait : 

Paquet de racinette Barq’s (la root beer de Coke) acheté dans le coin récemment. 
Lu à l’endos ? 
Des niaiseries qui dénaturent complètement le sens du discours et du bon sens :

“So when was your last hydration break? [Besides our profitable interests in the subject, we couldn’t care less about your god dammed hydration break! As if there was anything called a “hydration break” anyway... We’re trying to start a trend here because we patented the “hydration break” term. That’s why.]

If you’re even a bit thirsty or actually can’t remember, then it’s been too long. [Yeah, we can’t even write sentences that make any sense, we know.] Take time to get some fluids in you. [Is Castrol all right? I guess it is.] So grab something cold. Grab something hot. Anything will do. [That’s what I said, Castrol is okay.] You can hydrate your body with water, juice, soda, even coffee. [Because we also sell coffee products if you didn’t know. Otherwise, we wouldn’t even suggest it. Trust us.] 

Hydration break, here you come. [We want to sell this idea so bad that we are now actually “talking” to our “hydration break” concept. It's so cool.] We offer over 80 ways to hydrate, energize, nourish, relax or enjoy every drop of life. [In addition to exaggerating quite a bit, we both know that our beverages actually don’t “nourish” anything but our wallets.] For more information on the benefits of hydration, go to: hydration.thecoca-colacompany.com. [Yeah we know, this link is dead. It’s just a pretext for you to visit our website.]

Les commentaires entre crochets sont bien évidemment de mon cru, mais tout le reste est recopié mot pour mot. C’est tellement retravaillé comme texte que certaines phrases ne veulent absolument rien dire. Et en plus, on enrobe ça dans le bien fondé médical de l’hydratation pour tenter de manipuler le consommateur et lui laisser croire que le produit est bon pour la santé. 

Non mais franchement...
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