2008-08-24

L'alcool est un ennemi ! Fuir l'ennemi, c'est lâche...

L’une des premières fois que je me suis fait « carter » aux États-Unis, c’était en 2004. J’avais 26 ans et j’en avais l’air de 35.

L’ironie dans tout ça ?

Ce n’était même pas dans un bar, mais bien en achetant un DVD chez Wal-Mart. Film coté NC-17 ? Montre-moi tes cartes, bonhomme ! Or même encore aujourd’hui avec l’alcool, ça n'arrête plus : à l’épicerie, dans un bar, dans un simple restaurant, etc. Les Américains cartent encore et toujours, dans toutes les situations, qu’on ait l’air de 12 ou de 47 ans.

Tout ça confirme malheureusement un cliché très ancré dans notre psyché de Québécois et qui explique pourquoi beaucoup d’Ontariens débarquent au Québec à chaque spring break : les anglophones ont une relation assez pathologique avec l’alcool (et avec le sexe aussi, mais ça c’est une autre histoire).

Bon d’accord, le Québec n’est pas exempt de reliques de notre passé prohibitif - on s’entend pour dire que le fameux sac de papier pour cacher sa bouteille de vin achetée à la SAQ est aussi pas mal passé date -, mais la relation que nous avons tous avec l’alcool me semble décidément plus « saine » que ce que je vois dans la contrée américaine. Ici, soit on fait partie des groupes puritains qui ne boivent pas une goutte de la liqueur des dieux et qui prient pour se faire pardonner leurs péchés à tous les jours, ou soit on se prend pour une petite adolescente pré-pubaire qui se tape un coma éthylique lors des fêtes de la semaine de relâche ! Hors d'une extrême ou d'une autre, il ne semble pas y avoir trop de salut pour l’équilibre entre les deux (à l’image de plusieurs détails de leur société, d’ailleurs).

Deux exemples vécus pour illustrer la situation :

1) La semaine dernière, petite sortie chez Red Robin, l’une de ces géniales chaînes de hamburger qui vous fait agréablement oublier les dégueulasses fast foods américains et qui vous fait partiellement pardonner la cuisine sudiste (sérieux, c’est vraiment bon !). La chaîne ne se prend pas trop au sérieux, mais elle fait néanmoins ressortir la réalité de la situation décrite ci-haut. Menu des boissons :

Vous avez remarqué dans le bas à gauche (cliquez sur l'image pour voir) ? « We ID under 39 1/2! » Ce n’est pas faux...

2) Yale a certaines règles non écrites qui sont transmises d’une génération d’étudiants à une autre. L’une d’entre elles ? La direction n’a aucun problème à ce que ses étudiants boivent sur le campus (contrairement à chez nous), mais il ne faudrait quand même pas trop inciter à la débauche... Conséquence ? Au département de chimie, on n’a « pas le droit » d’écrire les mots Happy Hour ou Alcohol sur les affiches des fameux 5@7 du vendredi.

Résultat ? L’alcool y coule à flot et on y fait même des olympiades de bière, mais on n’a pas trop le droit de le dire ! Il faut quand même admettre que les étudiants sont désormais passés maîtres dans l’art de jouer de l’euphémisme. Fidèle à l'esprit olympique, l'affiche de cette semaine était d’ailleurs pas mal comique à cet effet: « At least your life didn’t peak this early! ».

Adult beverages, huh? Right.

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Au moins, ils vendent de la bière au Ouale-Marte.

À Toronto, pas moyen d'acheter de l'alcool en épicerie. Même pas une petite bière. J'ai eu l'air con la première fois que j'en ai demandé, je me suis fait dévisager par le jeune caissier qui a dû me prendre pour un alcoolo.

Et l'équivalent des SAQ est nul, ils sont tellement Canadiens que la moitié des rayons contient du vin canadien (!), un quart du fort canadien, l'autre quart se partage le reste des pays. Et ça ferme tôt, pas moyen de trouver de l'alcool après 22h00. Les vins français n'occupent qu'un rayon... Au moins, on découvre grâce au multiculturalisme quelques vins d'Europe de l'Est à 5-6 $. Ça rappelle des souvenirs...

Bah! Comme je suis pré-retraité, je peux me permettre de passer en acheter le jour. Mais je déteste ne pas être à la dernière minute.


Et qu'est-ce qui arrive si tu écris « Happy Hour » sur un mur ? L'expulsion ?

Anonyme a dit...

Hahaha! J'adore l'affiche des Olympiques. :)

Anonyme a dit...

Dit Ncdou, si tu détestes tant les USA pourquoi tu sacres pas ton camp?

America, love it or leave it!

Nicdou a dit...

Belle mentalité d'arriéré que ce dernier commentaire, non ? Doit-on être surpris que ce soit signé « Anonyme » ? Encore plus, on lirait quelque chose dans le genre de « maudit immigrant, si t’es pas content, retourne chez toi ! ». Non mais franchement...

Comme si d’habiter dans une société ne nous donnait pas le droit de la critiquer et/ou de la comparer à la sienne, tant positivement que négativement. On taira la provenance de cet individu pour ne pas lui faire trop honte...

Anonyme a dit...

Je tiens à affirmer haut et fort que cet "Anonyme" n'est aucunement relié aux Anonymes Anonymes et qu'il n'a pas la bénédiction du Grand Maître. Il s'agit d'un imposteur, d'un joueur de fifre...

L'anonymat, ça se mérite et ça se respecte.

Ceci dit, pourquoi s'empêcher de faire honte à cet individu ? Même le plus grand anonyme doit assumer à 100% ses propos.

L'anonymat ne doit pas être une façon de se dissimuler face à ses stupides propos, il ne doit pas être un repère de lâcheté, mais doit servir à se dissimuler face aux préjugés et aux jugements des autres. Telle en est du moins ma conception.

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