2008-03-17

La grande question


La semaine dernière, je me suis tapé un petit séminaire sur l’art de se chercher un emploi dans l’industrie pharmaceutique aux États-Unis. Vous savez, ce genre de conférence où l’on invite des gens du milieu à venir discuter de leur expérience personnelle et dans lesquelles il y a toujours un maudit tata qui se pointe en complet veston pour y distribuer son CV ?

Ce genre là, oui...

En fait, mis à part les quelques téteux qui s’imaginent visiter une foire de l’emploi, la rencontre était finalement assez bien réussie (ce qui n’est habituellement pas gagné d’avance). Elle nous a d’ailleurs permis d’apprendre quelques bons petits trucs pour maximiser les chances d’embauche dans l’industrie. Mais là n’est pas la question.

Couplé aux informations d’emploi habituelles, nous avons également eu droit à quelques détails sur les avantages sociaux offerts par ces grosses boîtes pharmaceutiques américaines, qui offrent inévitablement une myriade de bénéfices marginaux : le régime de soin de santé, la couverture dentaire, les magasins privés sur place, les centres d’entraînement, les services de garderie, etc.

Voulez-vous savoir quelle fut la première question posée à propos de ces avantages sociaux ? La question qui brûlait toutes les lèvres dans la salle et pour laquelle on voulait absolument avoir une réponse positive ? Je n’y aurais même pas pensé, mais elle me rappela instantanément dans quel pays j’habitais :

“Do you usually get a free parking spot?”


J’vous l’jure, c’est même pas une blague.

La salle s’est mise à rire, mais d’un rire qui cache à peine les hochements de tête approbatifs. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on se foutait des autres services comme la garderie ou la santé (qui coûte d’ailleurs une fortune en assurance privée), mais ce qu’on voulait savoir plus que tout au monde, c’est si on allait avoir une place pour stationner son char gratissss !

Décidément, on aura beau tenter de convaincre l’Américain de sortir de sa voiture, ce n’est pas demain la veille qu’on sortira la voiture de l’Amérique...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Venant du Québec, on s'étonnera toujours de ce genre de questions que l'on ne se poserait même pas dans le confort de la Belle Province. Par contre, je me rappelle encore cette discussion que j'ai eue avec une collègue de travail il y a quelques semaines qui m'avait avoué être très contente en apprennant qu'à notre lieu de travai, elle avait droit à un stationnement gratuit car à son précédent emploi, elle devait garer sa voiture à quelques kilomètres et puis prendre une navette et bien entendu son employeur ne couvrait pas ces frais! J'étais alors bien étonné d'entendre pareille histoire car, venant de Montréal, je pourrais très bien m'imaginer aller travailler dans une pharma à Laval en empruntant le transport en commun chaque matin. Malheureusement, la Californie, tout comme le Connecticut je présume, ne sont pas pourvus de réseaux de transport en commun très développés; du moins hors des mégalopoles.
Sortir la voiture de l'Amérique ? Pensons d'abord à revoir le concept d'accès aux centre urbains car en vivant dans une éternelle Suburbia, les gens ont tendance à vivre loin du centre-ville, loin de leur lieu de travail. Que ce soit le 450 ou la banlieue infinie de Los Angeles, dans pareille situation la voiture devient essentielle.

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