2008-04-08

"Les keufs"

Foglia nous présente un topo intéressant sur les flics ici et son anecdote m’a fait réfléchir aux flics américains de la Nouvelle-Angleterre qui, je m'en rends bien compte aujourd'hui, se comportent combien différemment de leurs homologues québécois au niveau du renforcement de la loi sur la route.

Au Connecticut, au Massachussetts, au Vermont et dans l'état de New York ― c’est-à-dire les quatre états que je parcours assez régulièrement en voiture ―, l’auto est un droit inaliénable et on ne titille pas avec ça. La police américaine, elle se consacre au crime. C’est tout. En fait, les infractions de la signalisation routière et du code de la route, on dirait qu’ils n’ont jamais entendu parler de ça. Clairement, ce n’est pas là-dessus qu’ils mettent leurs priorités ! À vrai dire, à part pour la vérification des excès de vitesse sur l’autoroute, je n’ai jamais ressenti aucune pression policière pour renforcer le code de la route en milieu urbain.

Oh, ne me méprenez pas ! La police est quand même partout, mais elle se consacre exclusivement à la prévention des crimes violents (qui sont d’ailleurs légion dans ma petite contrée de New Haven, l’une des villes américaines avec une réputation extrêmement déguelasse à ce niveau). On voit les flics rôder, on voit les flics suspicieux, on voit les flics observer les gens louches, on voit des flics disperser des foules...

Mais regarder les automobilistes ? Jamais. En fait, dans ce pays où la voiture est reine, soupçonner un automobiliste d’une infraction est pratiquement un crime en soit ! Stationné tout croche dans la rue, proche d’une borne fontaine ou face à une interdiction ? Pfff... Ils ne remarquent même pas ton char. En fait, vous devriez voir le stationnement du poste de police : les chars stationnés sur les trottoirs, sur la pelouse, etc. C'est l'asile.

Ici, contrairement au Québec, la police n’est pas une machine à donner des contraventions, et ça se sent. À vrai dire, ça fait même pas mal de bien ! Pas besoin de se soucier du fait qu’on n’a pas de permis pour stationner dans la rue (malgré la présence de pancartes qui stipulent le contraire) et pas besoin d’être constamment sur le qui-vive.

C’est plate, mais dans la Belle Province, on dirait que les forces de l’ordre ne servent qu’à accumuler des taxes dissimulées sous forme de quotas de contraventions. Vous n'avez jamais remarqué ça vous ? Bon d'accord, il ne servent pas qu'à ça, mais disons qu'ils sont forts là-dessus. Société sursaturée de taxes et d’impôts, il faut en plus qu’on presse sur le citron pour aller en chercher davantage en favorisant l’abus de pouvoir et le zèle forcé.

Puis à part de ça, voulez-vous bien m'expliquer pourquoi on n'entend jamais parler des statistiques routières et des accidents de la route aux USA ? Au Québec, on nous rend malade à chaque année avec le nombre de morts sur les routes, la SAAQ fait des annonces percutantes, les gens se préoccupent de la sécurité routière à outrance et les journalistes n'arrêtent pas de faire ressortir le plus petit détail croustillant à propos du dernier accident de "la fin de semaine de Pâques, de Noël, etc.". Ici, niet. Rien de tout ça. Jamais entendu parler d'accidents ou de sécurité routière. Les meurtres au coin de la rue ? Ah ben ça par exemple...

Loin de moi l’idée de vouloir encenser la répression policière et le régime de peur des Américains, mais à voir leur qualité de vie, la quantité de services et les avantages qu’ils ont par rapport à leur taux de taxation, je me demande bien ce qu’on fait avec l’argent de nos impôts au Québec...

1 commentaire:

Renart Léveillé a dit...

Bonjour,

ça fait toujours du bien de lire sur ce qui se passe ailleurs.

Mais j'ai quelque part d'autre que les policiers etaient plus sévère qu'ici au ÉU, mais c'est sûrement dans d'autres États...

Quand même, restons suspicieux au sujet de la piètre utilisation qu'on fait de notre argent.

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