2008-07-22

Sentiment de colonisé, quand tu nous tiens...


Au niveau des idées, je répugne au plus haut point le monde virtuel dans lequel nous vivons. Pourquoi ? Parce qu’avec Internet, il est tellement facile de se réfugier derrière des opinions sans nécessairement les assumer réellement. Écrire un commentaire anonyme sur le web, c’est littéralement comme jouer à la grande gueule qui critique le système sans bouger son gros derrière pour aller voter aux élections. Mais bon... Trêve de montée de lait, je me permettrai quand même de citer ce commentaire anonyme paru récemment sur mon blogue, qui traite en termes peu élogieux de l’identité québécoise contemporaine :

« De plus, depuis quand le peuple québécois est-il souverain ? Il est conquis et n'a jamais accepté sa défaite. Il rampe dans les bas-fonds du ressentiment et de la vengeance et souille de sa bave toute grandeur d'âme. »

Autant le cliché de « l’anglo-méchant-loup » est-il encore si ancré au Québec, autant le préjugé du Québécois vengeur l’est également. Sans dire que j'entérine complètement le propos susmentionné - que je trouve légèrement exagéré -, je suis néanmoins d'accord avec le fait que les Québécois ont bien de la difficulté à accepter le succès (tant le leur que celui de leur prochain). Plus souvent qu’autrement, ils tenteront même de rabattre avec un mesquin plaisir tous ceux qui auront réussi internationalement, adoptant ainsi une attitude d’un ridicule risible qui affecte grandement la reconnaissance de notre peuple à l’étranger.

Sous quel prétexte fait-on cela au Québec ? En grande partie en raison de ce sentiment de colonisé sur la défensive qui se réfugie sur sa personne dans le but de préserver sa culture (ironique, n'est-ce pas ?). Au Québec, on a trouvé un moyen plutôt bizarre de se manifester : au lieu de s’ouvrir sur le monde, on se rabat sur soi-même et on se complait à croire que le retour au folklorisme du passé est la meilleure chose qui pourrait arriver à notre peuple francophone (voir les textes de Belz cités ci-bas).

Bref, le Québécois qui chiale contre tout ce qui est anglophone, c’est un peu comme le Canadien Anglais qui tente de justifier son identité culturelle par rapport à celle d’un Américain : il est sur la défensive, car il a peur de se rendre compte qu’il n’est pas si différent que ça finalement... En effet, s’il était si certain de son identité culturelle, il n’aurait pas peur de chanter dans n’importe quelle langue et de projeter son image à travers le monde, car il serait convaincu de ses racines, de sa reconnaissance internationale et de sa langue. Mais pour ça, il n’est pas totalement faux que le Québécois devrait être officiellement reconnu comme maître chez lui.

Or malgré tout, au Québec, on aime tellement rabattre les réussites culturelles et financières de nos confrères que ça frise littéralement « l’auto-xénophobie ». Un anglophone prononcerait de telles paroles négatives à notre endroit qu’il se ferait crucifier sur la place publique. Mais lorsqu’un Québécois défèque sur la tête d’un autre Québécois comme si de rien n’était, tout passe mystérieusement comme dans du beurre (ce fut d’ailleurs le secret de plusieurs premiers ministres canadiens qui ont adopté la ligne dure envers le Québec). À cet effet, je fais ressortir deux billets de Belz avec lesquels je suis en TOTAL DÉSACCORD au niveau culturel :

Doit-on se séparer de Quebec City ?

et surtout :

Un groupe artificiel pour une fête artificielle

Comparativement à la St-Jean, la fête du Canada au Québec est bel et bien un happening complètement faux, rien à redire là-dessus. Tout individu ayant participé aux deux fêtes nationales par le passé le comprend bien assez vite. Mais pourquoi critiquer le succès d’artistes québécois qui réussissent mondialement uniquement parce qu’ils chantent en anglais ?

Sentiment de colonisé, sans plus. Or le problème avec ce sentiment de colonisé, c’est qu’il n’acceptera jamais que la culture québécoise puisse passer par autre chose que par le traditionalisme folklorique, et ainsi donc par la l’opposition infinie des langues française et anglaise.

La preuve ? Pourquoi critiquer ces artistes musicaux plutôt qu’une réussite comme celle du Cirque du Soleil, par exemple ? Voilà un autre bon exemple québécois de réussite mondiale culturelle. La différence ? Cette réussite mondiale qui nous flatte dans le bon sens du poil (à l’opposé des Simple Plan et compagnie) n’a rien à voir avec la langue. Le Cirque du Soleil, ce n’est pourtant pas de ce que l’on considère comme la culture « classique » du Québec n'est-ce pas ? À ce que je sache, mes arrières grands-parents ne sautaient pas d’un trapèze à l’autre en se levant le matin et ne se crachaient pas du feu entre frère et sœur avant de passer à table le soir venu...

À cet effet, que les partisans du « français à tout prix » ne me sortent pas l’excuse que le Cirque du Soleil est une création originale alors que Simple Plan et Pascale Picard ne font que répéter ce qui se fait du côté américain. Avec des arguments comme ceux-ci, vous ne convaincrez guère que vous-même.

Pourquoi ?

Pace qu’originalité ou pas, tout le monde sait très bien que ce qui vous fait réellement capoter et sortir de vos gonds, ce ne sont pas les produits culturels en soi, mais bien la langue privilégiée pour les diffuser. Ce qui vous agace au plus profond, ce n’est pas que ces artistes soient originaux ou qu'ils aient copié ce qu'un autre peuple fait, mais bien qu’ils aient réussi dans la langue de ceux que vous haïrez jusqu'à ce que vous soyez dans votre tombe et qui vous empêchent TELLEMENT (sic) d'être ce que vous seriez sans eux : les « maudits Anglais », les envahisseurs, les laveurs de cerveaux, les meurtriers au sang froid.

À cet effet, je termine avec un commentaire déniché sur le blogue d’AngryFrenchGuy et discutant de la venue de McCartney au 400e anniversaire de la ville de Québec : “People of Quebec City, unlike you [people who criticize the alleged anglophone assimilation of Quebec], are confident in their culture and language, and at the same time are able to appreciate those artists who eclipse the concerns of individual nations and address all people.”

Vous aurez beau dire ce que vous voudrez, mais de la musique comme celle des Beatles, c’est universel et ça n’a rien à voir avec la langue dans laquelle c'est chanté.

Spéculation oblige, vous voulez savoir l’ironie dans tout ça ?

Si Céline Dion, Simple Plan, Pascale Picard et Paul McCartney étaient des artistes qui chantaient en espagnol, en russe ou en créol, Belz n’aurait jamais écrit ce genre de billet et les extrémistes à la Curzi et Falardeau ne seraient jamais montés sur leurs grands chevaux comme ils l’ont fait la semaine dernière à propos de ce concert.

Sentiment de colonisé, quand tu nous tiens...

11 commentaires:

Anh Khoi Do a dit...

Très intéressant ce que tu dis.

Ce sentiment de colonisé crée aussi, à mon avis, une attitude assez contradictoire chez beaucoup de nos confrères québécois. Par exemple, des bouffons comme Curzi nous dirons, comme tout bon Occidental, que le racisme n'a pas sa place sur la terre de notre civilisation. Or, ces gens-là ne réalisent aucunement que leur attitude envers tout ce qui est anglophone correspond exactement à du racisme. Après tout, s'ils avaient un minimum d'honnêteté, ils admettront que leur attitude est sérieusement rempli de haine envers tout ce qui est de langue anglaise. Comme le dit un vieux dicton: "Deux poids, deux mesures." En gros, des séparatistes montent aux barricades juste parce qu'un chanteur britannique vient à Québec pour la fête du 400e, mais ne s'objectent pas lorsqu'ils voient la chanteuse Florence K (la fille de Nathalie Choquette) chanter en espagnol. Bizarre...

De toute façon, même si des Québécois ressentent de la haine envers tout ce qui est en anglais, comme tu l'as mentionné, ils retourneront à leur vieille habitude de se droguer aux films américains et à ceux de James Bond (un produit culturel du conquérant, d'ailleurs).

Anonyme a dit...

« En gros, des séparatistes montent aux barricades juste parce qu'un chanteur britannique vient à Québec pour la fête du 400e, mais ne s'objectent pas lorsqu'ils voient la chanteuse Florence K (la fille de Nathalie Choquette) chanter en espagnol. Bizarre... »

Rien de bizarre là-dedans. L'anglais est la langue impériale, le rouleau compresseur des peuples qui mine les identités et diminue la diversité culturelle. L'espagnol, au contraire, fait partie de cette diversité.

La présence d'un spectacle 100% anglophone pour fêter le 400e de Québec est une insulte innommable et les organisateurs de cet événement tout à fait déconnecté de notre histoire devraient avoir honte.

Il faut au contraire appuyer la diversité culturelle et l'ouverture sur le monde, c'est-à-dire l'ouverture sur la diversité du monde, une diversité qui n'existe que par notre opposition à l'impérialisme anglophone et la promotion des culturelles nationales spécifiques à chaque peuple. Ainsi, en protégeant et en revalorisant notre histoire, nous contribuons à enrichir le patrimoine culturel mondial.

Anonyme a dit...

«L'anglais est la langue impériale, le rouleau compresseur des peuples qui mine les identités et diminue la diversité culturelle. L'espagnol, au contraire, fait partie de cette diversité.»

Ramassis de clichés. Fond de poubelle de la pensée humaine. Œil rempli de poutres et de poudre. L'anglais est une langue riche et vivante, possède une excellente littérature et des poètes fabuleux. A-t-on oublié que le français fut la langue impériale par excellence avec tout le colonialisme français africain et asiatique, qu'on parle même de "lingua franca", que même la cour russe parlait français au 19e siècle et négligeait sa propre langue et sa propre culture, que la devise de la couronne britannique est française? A-t-on oublié que l'espagnol a supplanté toutes les langues sud-américaines et que le castillan a voulu annihiler le basque et le catalan? Vous confondez culture dominante américaine et langue anglaise. Quelle vision bornée, quelle faiblesse d'esprit. Ôtez les mots «honte» et «insulte» de votre bouche et appliquez-les à vous-même.

Signé: "anonyme et fier de l'être" (Président de la "Fédération internationale des Anonymes", Grand maître de "l'Ordre sacré des anonymes", récipiendaire du "Prix de l'anonyme" (version Internet), fondateur de "Anonymes anonymes")

Nicdou a dit...

Que dire de plus que ce qu'Anonyme a dit ? J'aurais aimé l'écrire. Amen.

Anonyme a dit...

Cher anonyme,

Quel est le rapport entre ce que fut le français ou l'espagnol et ce qu'est l'anglais en ce moment?

L'anglais s'IMPOSE partout dans le monde et réduit la diversité culturelle. La culture américaine et la langue anglaise sont deux frères qui vont main dans la main. Adopter l'anglais, c'est automatiquement s'inféoder à une manière particulière de penser qui rétrécit les possibles et détruit la diversité culturelle mondiale.

Mais puisque l'auteur de ce blogue est d'accord avec vos puériles insultes (qui accompagnent votre cruel manque d'arguments, soit dit en passant), je ne perdrai plus mon temps ici.

J'ai mieux à faire que de défendre mes idées de diversité culturelle et de respect des cultures devant des gens bornés et colonisés comme vous.

Adieu.

Anonyme a dit...

De toute façon, l'auteur de ce blogue est un exilé québécois (du village de Québec) vivant aux États-Unis. Devant si peu de fierté et un tel à-plat-ventrisme, je crois qu'il n'y a rien à ajouter, sinon que je ne perdrai plus mon temps ici.

Quand on est colonisé au point de ne plus se rendre compte qu'on l'est, c'est généralement le point où il n'y a plus rien à ajouter.

Personnellement les gens qui se permettent de donner des leçons de français et de diversité culturelle au Québec mais qui sont partis vivre en anglais aux États-Unis me donnent envie de rire.

À bon entendeur.

Anonyme a dit...

Juste un dernier commentaire.

M. L'Anonyme (en passant, je me fous de votre anonymat; je ne viens pas de Québec pour voir une importance au fait que vous décidiez d'être anonyme ou pas sur le net), quand vous parlez de la Russie et de la langue française, vous ne soulignez pas assez le fait que c'était L'ÉLITE russe qui le parlait.

On ne demandait pas au citoyen russe, du premier au dernier, de parler le français. Et si on avait imposé le français aux Russes de la même manière dont on nous impose le bilinguisme actuellement, le russe serait aujourd'hui une langue mineure, à peine mieux portante que le latin.

Il y a une différence fondamentale entre une élite bilingue et un peuple bilingue. Dès que le peuple est bilingue, dans un contexte d'infériorisation culturelle, s'enclenche le processus d'assimilation.

Moi, ce que je propose c'est d'améliorer la diversité culturelle et d'offrir un futur pluriel à nos enfants au lieu de leur offrir un futur tout anglais où se perdront la richesse de tous les peuples de la Terre.

Comme disait Gandhi, si chacun balayait le pas de sa porte, la ville serait propre. Et bien c'est ce que je propose: revalorisons notre culture, protégeons-la, et participons ainsi à la résistance contre l'impérialisme anglophone et à la lutte pour une plus grande diversité culturelle mondiale.

Je crois que je ne pourrais pas mieux expliquer ma position. Si, après ça, vous êtes encore bouchés, là c'est votre problème.

Anonyme a dit...

Cher ledernierquebecois (nom prétentieux s'il en est un),

Il n'en tient qu'à vous de ne pas être bilingue et de vous réduire au seul parler français (en vous abêtissant à croire que la culture a pour frontière une langue). Laissez-nous être trilingues ou quadrilingues si nous le voulons et chanter ou jouir en anglais. Vous qui n'avez guère voyagé plus loin que le bout de votre nez et de celui de vos pareils, sachez que c'est en «exil» (comme vous dites en faisant erreur sur le sens) qu'on s'aperçoit que le latin fut, comme l'anglais aujourd'hui, une langue qui heureusement était parlée et comprise dans plusieurs régions d'Europe, d'Afrique et d'Orient, permettant à plusieurs peuples aux différentes cultures et aux différentes langues de bien se comprendre entre eux, tant chez les aristocrates (je parie que vous vous méprenez sur ce terme) que chez l'inculte masse.

Anonyme a dit...

"J'ai mieux à faire que de défendre mes idées de diversité culturelle et de respect des cultures devant des gens bornés et colonisés comme vous."

Qu'y a-t-il de borné et de colonisé dans le fait de faire la distinction entre la culture anglo-saxonne et l'impérialisme américain? Il me semble plutôt, cher dernier Québécois, qu'il s'agisse là d'une preuve de discernement, de modération et de sens critique, qualités qui, visiblement, font défaut à votre esprit trop enhardi et aveuglé par votre aversion envers tout ce qui est anglo-saxon.

Quant à vos idées de diversité culturelle et de respect des cultures, elles ne valent guère plus qu'un petit pois sec puisqu'elles reposent sur la prémisse selon laquelle la pleine réalisation de cette diversité et de ce respect est conditionnelle à un rejet systématique et sans appel de la culture anglo-saxonne et de ceux s'en réclamant.

Pourtant, être ouvert à la diversité, c'est être ouvert à toutes les cultures, sans exception. Et être ouvert à la diversité, c'est aussi être ouvert à la diversité des points de vue. Or sur ce point, vous semblez éprouver quelques difficultés.

Nuance cher dernier Québécois, il faut en toute chose faire preuve de nuance...

Enfin, comme vous le dites si bien, vous avez mieux à faire que de perdre votre temps avec des colonisés (càd des personnes ne partageant pas votre avis) comme nous, si bien que je ne vous retiendrai pas plus longtemps et m'en retourne à mes pénates latines (littéralement! l'anglais, la lingua franca de l'Antiquité... quelle traîtresse je fais!).

Salve!

PS: Par curiosité: êtes-vous vraiment le dernier Québécois?

Anonyme a dit...

"De toute façon, l'auteur de ce blogue est un exilé québécois (du village de Québec) vivant aux États-Unis. Devant si peu de fierté et un tel à-plat-ventrisme, je crois qu'il n'y a rien à ajouter, sinon que je ne perdrai plus mon temps ici.
...
Personnellement les gens qui se permettent de donner des leçons de français et de diversité culturelle au Québec mais qui sont partis vivre en anglais aux États-Unis me donnent envie de rire."

Permettez-moi de souligner quelques incohérences qui, me semble-t-il, affaiblissent les propos du dernier Québécois:

1. Québec n'est pas un village mais la 2e ville la plus populeuse du Québec, qui fait office de capitale nationale et qui, en fait, fête ses 400 ans cette année. De la part du dernier Québécois, on se serait attendus à mieux...

2. Le manque de fierté et l'à-plat-ventrisme ne font pas partie des exigences d'admissibilité requises par les autorités étasuniennes pour l'octroi du droit d'entrée sur leur territoire. Par conséquent, on ne peut pas déduire qu'une personne manque de fierté et s'aplatit devant autrui parce qu'elle vit aux États-Unis.

3. En vertu des lois régissant la liberté d'expression au Canada et aux États-Unis, il n'est pas interdit à un Québécois installé aux États-Unis d'exprimer son point de vue sur la réalité linguistique et culturelle du Québec.

4. Aucune étude ne prouve que vivre aux États-Unis et y utiliser quotidiennement l'anglais provoque chez le francophone une acculturation morbide ou une débilitation complète et définitive de ses aptitudes à faire usage du français.

5. Si l'auteur de ce blogue est un exilé québécois et que l'auteur des commentaires ici discutés est le dernier Québécois, il faut conclure de deux choses l'une:

ou bien nicdou et le dernier Québécois ne font qu'un (Québec ne serait alors plus un village mais un site archéologique déserté de son seul habitant, ce qui pose problème);
ou bien le dernier Québécois n'est pas réellement le dernier Québécois, mais un coquin à l'humour particulier. Cela permettrait d'expliquer la douteuse envie de rire dont il nous fait part à la fin de l'extrait cité...

Il y a décidément anguille sous roche...

Yia sas!

Anonyme a dit...

J'ajoute mon chant à ceux merveilleux de Sapin et Lucius, et je regarde rouler par terre les petits pois secs qu'argumente ledernierquebecois. Ce dernier ose même citer Ghandi, croyant utiliser ici un argument "de poids". Or, ledernierquebecois balaie bien de ses arguments le devant de sa propre porte, mais oublie qu'il tasse ses ordures chez ses respectables voisins et que la rue où il chasse ses crottes finit par s'empuantir et refluer ses miasmes chez lui. De toute façon, il semble vivre à l'époque médiévale, lui qui se croit inféodé sous un méchant empire. L'odeur de fumier à laquelle il s'est habitué ne lui est donc peut-être pas si désagréable qu'à nous.

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