2009-05-17

Ô Canada : réveille-toi !


J'en ai parlé maintes et maintes fois sur ce blogue et un article du Devoir paru cette fin de semaine confirme ce que je m'évertue à crier à mon entourage depuis que j'habite aux États-Unis : la situation du Canada au niveau technologique ne fait pas juste dur, elle est désormais pratiquement rendue famélique.

Ô Canada : réveille-toi ! Et pour les souverainistes dans la salle, sachez ce n'est guère mieux au Québec...

L'article du Devoir démontre qu'Internet est tellement mal en point au Canada que ça commence à se faire ressentir de manière très sérieuse chez les grandes entreprises et dans les milieux artistiques. Or, lorsqu'on habite à l'extérieur et qu'on voit ce qui se fait ici, on le ressent personnellement à chaque fois qu'on rend visite à la famille québécoise.

Aux États-Unis, il est possible de « vivre sur Internet » en public à peu près tout le temps. Je veux dire par là qu'on peut facilement se promener en ville et capter des tonnes de réseaux sans-fil tout à fait gratuitement à l'aide de son ordinateur portable ou de son iPod Touch. Centres commerciaux, cafés, boutiques, etc., les réseaux sans-fil pullulent et ils sont volontairement laissés sans protection pour les clients. Ici, les commerçants ont compris que si le compétiteur donne un accès gratuit au web à son client, ce dernier n'hésitera pas à se déplacer pour aller acheter ses trucs à cet endroit. Résultat ? Internet est omniprésent.

À chaque fois que je retourne au Québec, je suis sidéré de me retrouver dans les années 1950 des réseaux sans-fil publics. À part un ou deux endroits au centre-ville de Montréal, wi-fi networks are nowhere to be found.

Les gens en ont marre d'avoir à payer un forfait de 75 $ par mois pour avoir accès à Internet sur leur téléphone portable. Avec un iPod Touch et un réseau sans-fil à proximité, on a l'équivalent et on ne paye pas un rond. Et c'est vachement pratique. T’es au centre commercial, tu vois un truc à 19.99 $ qui t'intéresse spontanément et auquel tu n'avais pas songé à la maison ? Hop sur le iPod : deux à trois minutes de magasinage virtuel et tu trouves l'objet à 15.99 $ dans le même centre commercial ou ailleurs sur Internet. Tu ne te souviens plus où se trouve telle ou telle boutique et t'as oublié de traîner ton GPS ? Hop sur le iPod : deux ou trois minutes de Google Maps et tu y es.

La planète occidentale vit au 21e siècle technologique et la planète orientale touche pratiquement au 22e siècle du web 2.0. Le Canada, lui, se promène encore à cheval.

2 commentaires:

Anh Khoi Do a dit...

Je me console tout de même qu'au Canada anglais, le «streaming» a été adopté, ce qui fait que bon nombre de chaînes canadiennes anglaises diffusent gratuitement en ligne leurs émissions.

Donc, si je comprends bien ton billet, aux États-Unis, le seul moment où je paye un forfait Internet, c'est pour la maison, n'est-ce pas? Surtout qu'en parlant des restaurants, quand je suis allé dans un café au centre-ville, j'étais sans mots quand le réseau sans fil de ce café avait indiqué que je devais être un client de Bell (voir que quelqu'un traîne 24h/24 dans sa tête son code d'abonné!). Pour ce qui est de l'accès Internet sur téléphone portable, je fuis cela comme la peste en raison de la facturation trop lourde.

Nicdou a dit...

Quand tu mentionnes que le streaming a été adopté, tu parles évidemment des diffuseurs télé, n’est-ce pas ? Si c’est le cas avec la CBC et compagnie, c’est un bon pas vers l’avant. En revanche, on s’entend pour dire que le streaming n’est réellement viable que si tu n’as pas de limite de téléchargement mensuelle sur ton compte Bell ou Vidéotron. Sinon, une personne qui « stream » régulièrement dépassera vite sa limite et payera un supplément...

Aux dernières nouvelles, les limites de téléchargement mensuelles étaient toujours en vigueur au Québec et les fournisseurs ne prévoyaient pas modifier ça de sitôt. Aux États-Unis, en plus de Hulu et de Netflix, presque tous les diffuseurs télé offrent du contenu en streaming et les fournisseurs Internet n’ont aucune limite de téléchargement mensuelle. La tentative récente de Comcast d’en ajouter une dans l’état de New York a soulevé la controverse et la compagnie est très rapidement revenue sur sa décision.

Sur ce, pour revenir au sujet principal du billet (l’accès Internet gratuit en public), la situation aux USA est loin d’être parfaite, mais elle est néanmoins grandement plus avancée qu’au Canada. Comme tu dis, dans un monde idéal, on ne paierait que le forfait Internet de la maison, mais la réalité reste que les accès à Internet en public ne sont quand même pas *partout* (même s’ils sont pas mal plus communs qu’au Canada). Donc, plusieurs personnes conservent tout de même leur accès Internet de téléphone portable. Personnellement, je ne ressens pas le besoin et je n’ai pas les moyens.

De plus, tu soulèves un bon point avec les accès réseaux publics dédiés à une compagnie et qui nécessitent de se souvenir de son mot de passe d’abonné. Y’a pas mal de ça ici aussi et ça m’est arrivé avec AT&T. Par contre, même si on n’est pas encore au point où on a accès à Internet partout en tout temps, c’est possible de se débrouiller très facilement et c’est commun de trouver un réseau public ouvert dans mon coin. Selon mon expérience récente du Québec, ce n’est pas encore le cas.

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