2008-12-14

L’importance de vivre au présent


Fonds de pension, RÉER, hypothèques, placements. On aime ça ramasser de l’argent, hein ? 

Vous vous êtes déjà arrêté pour y réfléchir ? Réfléchir au train de vie quotidien imposé par cette pression sociale qui nous pousse à vivre dans le futur ? Cette pression qui nous force aujourd’hui à oublier notre adolescence et notre vie de jeune adulte dans le but de tout mettre de côté pour « vivre ses vieux jours » ?

Vous savez bien de quoi je parle. La même pression qui nous laisse présumer que ce qu’on écrit dans les journaux est toujours vrai. Cette pression qui nous force à croire que nous sommes incapables de vivre sans téléphone cellulaire (comme si nous n’avions jamais vécu au 20e siècle). Ou encore cette pression qui nous suggère fortement de la nécessité de faire deux visites chez le dentiste à chaque année (comme si, pour sa survie, l’humanité entière allait chez le dentiste depuis l’homme de Cro-Magnon). 

Dans la même lignée, il est ironiquement comique et fortement absurde d’observer l’Occident à la recherche du bonheur dans cet idéal doré qu'il se plaît à croire futur. Comme si la vie était faite pour vivre quand on n’a justement plus le temps de la vivre. Comme si on devait se mettre des balises pour les trois quarts du parcours dans le but de « trouver le bonheur » dans le dernier quart. Et tout ça sur deux paris très risqués : 1) croire qu’on sera plus heureux que maintenant dans le dernier quart de notre vie, et 2) croire qu’on sera encore là pour voir le supposé dernier quart de notre vie...

Deux paris impossibles. Deux paris ridicules.

Car la vie en décide parfois autrement.

Je ne suis pas sur le point de mourir, mais lorsqu'on ne prend pas le temps de se virer de bord, la vie trouve bien souvent le tour de nous faire réfléchir. Et comme la vie peut nous faire réfléchir à travers les yeux d’une jolie demoiselle que l’on aime, elle peut aussi nous faire réfléchir sous la forme d’un carcinome basocellulaire.

Et quand elle nous fait réfléchir, elle nous rentre dans les dents sans crier gare, la vie. Tu ne pensais pas à moi, n’est-ce pas ? Ben là il est temps que tu penses à moi un peu. 

Boom !

Voilà environ deux semaines que le diagnostic est rentré : cancer de la peau. Sous mon œil droit. Deux ans au moins qu’elle est là la petite maudite tache rouge qui ne part pas. Deux ans pourtant que le dermatologue du Québec me dit que ce n’est rien. Plutôt ironique de constater que certains chialent contre les médecins américains qui, apparemment, ne savent rien. Mon expérience à moi me dit plutôt que c’est le médecin québécois qui ne savait rien. Car les médecins de Yale, eux, ont levé les sourcils d’inquiétude dès la première consultation.

Carcinome basocellulaire. Encore une chance qu’il s’agisse d’un cancer bénin dont l’évolution lente demeure extrêmement favorable. T’as un cancer à avoir ? Apparemment que c’est lui qu’il faut choisir.

Cancer bénin, soit. Reste que c’est un cancer pareil, et que je l’ai développé à 30 ans (28 même, puisque ça fait au moins deux ans qu’elle est là cette merde). Reste que c’est inquiétant pareil, et que ça te gruge l'intérieur psychologiquement. Reste que les perspectives de développer un autre cancer dans l’avenir ne sont pas très roses de mon côté. Et reste que c’est une bonne manière de se rendre compte que si tu n'es pas heureux présentement, là, tout de suite, right now, c’est que t’es dans la merde profonde bonhomme.
 
Heuresement que mes réponses à moi ne sont pas trop pires. Mais Occident : ton bonheur, ce n’est pas dans tes fonds de pension, tes RÉER, tes hypothèques, tes placements et ta retraite que tu le trouveras. C’est là, maintenant, tout de suite que tu dois le dénicher. Et contrairement à la croyance populaire, il ne vient pas sous la forme d'un gros coup financier. Il est construit de petites situations quotidiennes, de détails et de moments qui deviendront bientôt des souvenirs.

On ne s’en rend pas vraiment compte avant que ça nous rentre dans les dents, mais la vie chambarde bien souvent tous nos petits plans. 

Et c'est peut-être aussi bien ainsi.

2008-12-11

No software is free? Ha!

J’interromps ce long silence pour vous montrer à quel point l’ignorance n’a pas de limite :


Et pour ceux qui se demanderaient encore ce qu’est linux, WAKE UP !!!

2008-11-30

Mon beau sapin

Voilà donc, la prémisse était de créer un site web de bandes dessinées de Noël d'illustrateurs-blogueurs dans le but de ramasser des fonds pour acheter des cadeaux de Noël aux enfants dans le besoin : www.monbeausapin.org. L’initiative est venue de Pénélope Jolicoeur et le concept était très simple : plus le site recevait de visiteurs d’ici à Noël, plus les partenaires publicitaires donnaient gros (jusqu’à concurrence de 15 000 euros, soit 100 000 visiteurs). 

Hé ben le site en question est victime de son succès... Pénélope a reçu des planches de BD à la tonne (assez pour remplir la page d’accueil jusqu’en mars), et le nombre de visiteurs a topé les 100 000 en une semaine seulement !

Dire que ma petite femme voulait dessiner une planche sur mon blogue dans le but de faire un peu de publicité à monbeausapin.org.

Trop tard...

Qu'à cela ne tienne, l’intention demeure, et la petite femme nous offre néanmoins ce que ça aurait pu avoir l’air. Tout plein de poésie et de féérie de Noël, le dessin se passe de commentaires.


2008-11-29

Ceci n'est pas le prix d'un litre d'essence...


...mais bien celui d'un gallon d'essence ! C’est ce que je paye de ces temps-ci pour remplir la petite Echo au Connecticut. Puisque c’est une voiture économique et que je ne l’utilise que rarement, disons que ça ne coûte pas grand-chose.

Dire qu’on payait environ ça pour un litre d’essence à pareille date l’année dernière ! J'espère que ceux qui ne croyaient pas à la spéculation pétrolière sont désormais convaincus de son existence... 

Petite conversion pour vous donner une idée :

1 gallon = 3,785411784 litres. 1,80 $ US / 3,785411784 litres = 47,55 cent le litre.

Oui, oui, vous avez bien lu : 0,47 $ le litre d’essence ! 

Bon d’accord, c’est de l’argent américain, mais quand ton salaire est en dollar US, tu ne fais pas vraiment la conversion vers le dollar canadien à tous les jours. De ces temps-ci, ça voudrait dire environ 0,57 $ CAN le litre. Je me souviens vaguement de ces prix-là dans les années 1980...

Bref, en plus de ses effets pervers habituels, la crise économique aura assurément l’effet néfaste de décourager les constructeurs automobiles à se tourner vers les sources d’énergies alternatives. Après tout, au prix actuel de l’essence, aucun consommateur ne voudra se tourner vers une voiture économique qui lui coûtera plus cher pour rien. Alors pourquoi les constructeurs investiraient où ils sont assurés de perdre de l’argent ? L’environnement vient toujours après le portefeuille... 

Et ne me dites pas que vous n’êtes pas comme ça vous aussi, je ne vous croirai pas (ou si peu).

2008-11-26

L’art de se justifier sans donner de raison valable


Jetez un coup d’œil à la photo attachée à ce message. Je l’ai prise il y a quelques semaines dans un supermarché des environs. Qu’est-ce qui cloche ? 

Traduction libre :

À tous nos consommateurs. Vous avez peut-être entendu parler du fait que le prix du lait est actuellement en hausse fulgurante partout dans le monde. Malheureusement, le prix du lait sera plus élevé dans le futur. Nous continuerons d’étudier le marché et d’ajuster nos prix dans le but de vous offrir le meilleur rapport qualité-prix. Nous nous excusons de cet inconvénient.

C’est quoi l’affaire ? On manque de vaches ? La demande de lait n’est plus assez forte parce qu’on ne fait pas assez de bébés ? On fait de la spéculation comme avec le pétrole ? Ce n’est plus l’or noir, c’est l’or blanc maintenant. 

Outre le lait dans toute cette histoire, ne trouvez-vous pas qu’à la manière des politiciens, le monde du commerce est désormais passé maître dans l’art de manipuler la langue de bois pour faire avaler quoique ce soit au consommateur ? Après tout, le consommateur ne rechigne jamais, pourquoi ne le ferait-on pas ? C’est partout comme ça maintenant, tant dans l’affichage que dans les garanties prolongées qui nécessitent une loupe et un doctorat en droit pour être lues et comprises.

Moi, en tant que bon consommateur, je veux acheter du lait. Moi, en tant que bon consommateur, je vois une note affichée proche des réfrigérateurs au supermarché. Moi, en tant que bon consommateur, je me dis que ça doit être sérieux s’il y a une note ! Moi, en tant que bon consommateur, je lis et j’approuve. Après tout, y’a une note qui dit que c’est comme ça parce que c’est comme ça ! 

Le prix du lait monte parce que le prix du lait monte.

Heille... Moi, en tant que bon consommateur, je trouve qu’ils m’ont convaincu drette-là eux-autres !

2008-11-22

156 piastres dans le trou... pour des maudites feuilles dans la rue


L’industrie de l’automobile n’est pas la seule à souffrir de ces temps-ci. Les propriétaires d’automobiles de la Nouvelle-Angleterre aussi ! Je commence ce billet avec une histoire absurde qui sort tout droit de ce qui se rapproche le plus d’un cartel mafieux légal. Elle me vient d’un concitoyen de New Haven, qui décrit merveilleusement la chose sur son blogue :

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Ah, New Haven 

I live in a dense urban neighborhood, in which the majority of houses are built close together, with few driveways. So most people park on the street, and like urban residents anywhere, you have to keep an eye on the street cleaning rules — which, the permanent signs clearly state, are suspended for the winter beginning Nov. 1.

So here’s what this lovely cash-strapped city of mine does: they come by late in the day, after dark, after most people are already home for the evening, and put up a few temporary paper signs up and down the street, announcing with no warning that — surprise! — tomorrow’s a street cleaning day. And that’s considered sufficient notice, and if you don’t see the signs in time, you’re shit out of luck. I did happen to go out last night, so I didn’t get towed, but a lot of other people around here weren’t so lucky, and the city of New Haven probably just made an easy thousand bucks for itself, on my street alone. It may be legal to give people less than a day’s notice and then tow their cars, but morally, it’s barely one step above a mafia protection racket. Especially when the street cleaning “emergency” is not a massive snowstorm or something — just a normal accumulation of fall leaves.
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Incroyable ! Exactement ce qui m’est arrivé cette semaine. Selon les cols blancs de New Haven, la ville doit respecter deux conditions : un avertissement à chaque deux rues, 12 heures à l’avance ! Cela veut dire qu’ils peuvent installer la petite pancarte à 19h00 le soir (après mon retour à la maison), et me remorquer la voiture à 7h00 le lendemain matin (avant que je parte pour le travail). 

En gros ? Rien de moins qu'une brillante manière de fourrer le peuple !

On critique souvent les policiers québécois avec leurs taxes déguisées en contraventions, mais il existe des moments où les lois américaines ne sont guère mieux. Mercredi, le sourire des conducteurs de remorqueuses ne mentait pas : le cartel parfait.

De mon côté, 50 $ pour la contravention + 77 $ pour le coût de la remorqueuse = 127 $ dans les dents !  

Et l’ironie dans tout cela ? Je vais chercher la voiture dans la journée mercredi, je la stationne au même endroit, je me réveille jeudi matin : le char n’a plus d’enjoliveurs ! Non mais quel petit con s’amuse à voler les caps de roues d’une Toyota Echo lorsqu’il y a plein de BMW et de Mercedes dans les environs ?! Franchement ! 

Vous voulez savoir combien coûtent quatre enjoliveurs de Toyota Echo sur eBay ? 29 $. Vingt-neuf piastres, batinsse ! 

Comme on dit en bon français, c’est vraiment juste pour faire chier le peuple. Morale de l’histoire ? En moins de 36 heures, le gars était 156 piastres dans le trou. Tout ça pour des maudites feuilles dans la rue.

2008-11-17

Le ralentissement n'est pas qu'économique...


Le problème avec notre science - ou plutôt son avantage, ça dépend des points de vue -, c’est que lorsqu’on sort finalement de la routine du laboratoire pour y analyser les données obtenues et qu’on passe presque toutes ses journées face à un ordinateur à écrire et à rebrasser des chiffres et des lettres, on finit par perdre le fil de la réalité. 

Résultat ? À défaut de faire le tour de cette blogosphère qui nous est si chère, on se lance tête première dans les articles techniques et on puise son inspiration dans les revues biochimiques et biophysiques. Conséquence ? C’est malheureusement le blogue qui en souffre.

Le principal instigateur de cet espace web s’excuse donc sincèrement des moments de langueur de la fin d’année qui s’en vient, mais il existe des situations de la vie qui doivent faire passer le gagne-pain avant les opinions. Et quand on passe ses journées à écrire, ce n'est pas toujours facile de se motiver à écrire le soir venu...

Ainsi donc, loin d’annoncer la mort prématurée de ce blogue, je vous préviens néanmoins de son ralentissement général dans les semaines à venir (un peu à l’image de l’économie mondiale, quoi).

En attendant le retour au rythme plus régulier, je reste proche et je vous donne des nouvelles de temps en temps. 

2008-11-11

À la awesome

Vous l'aurez constaté, je n'ai pas grand-chose à vous dire de ces temps-ci. Ironique considérant qu'il y a des élections partout... À défaut du silence, je vous offre quelques perles photographiques qui ponctuent la vie américaine au quotidien. 

Aujourd'hui, dans la lignée des "on s'en balance profondément de ce que ça veut dire" et des "a la Francais", retrouvons le Apple pie à la awesome ! Croqué sur le vif à Waterbury, CT.

2008-11-08

2009-01-20 - Le dernier jour


Cette photo-là, je l’ai prise il y a déjà un bon bout de temps alors qu’elle trônait sur le pare-choc d’une voiture des environs. Non seulement l’autocollant date-t-il de bien avant la victoire de Obama à la présidentielle de cette semaine, il date même de bien avant la victoire de Obama à l’investiture de son parti en août dernier.
 
C’est dire à quel point le départ de Bush est perçu depuis longtemps comme un événement futur qui soulève les passions et qui transcende même souvent les guerres partisanes. Date butoir absolue qui semblait tellement irréaliste et éloignée il y a de cela si peu de temps, le 20 janvier 2009 est pourtant désormais à notre porte. En fait, sur le terrain, on s’y sent déjà arrivé depuis mardi dernier...

2008-11-04

On retient son souffle...


Journée historique s’il en est une, un collègue de travail portait cet écusson ce matin. Je me suis empressé de le féliciter pour son action, car plusieurs dans mon entourage m’ont déjà mentionné qu’ils ne le feraient pas. « I’m not registered in Connecticut » est l’excuse la plus répandue (comme si elle était valable...). Il faut dire que leur processus d’enregistrement est tellement complexe qu’il ne faut pas trop se surprendre du faible taux de participation. 

Les États-Unis demeurent aujourd’hui l’exemple parfait d’une démocratie malade qui aurait besoin d’un sérieux coup de pouce pour se remettre sur pied : la refonte de son collège électoral, les appareils de vote électronique trafiqués, la lourdeur générale et la complexité de leur système d'un état à l'autre, la présidence qui n'est accessible qu'aux millionnaires, le conservatisme dans l'attachement à la constitution, etc. 

Dans mon coin, l’une des excuses qui revient le plus souvent demeure « Connecticut will go to Obama anyway. So what’s the purpose of voting? ». Manque total d’intérêt et de compréhension pour la démocratie ? Tout à fait. 

Les Américains se sentent très loin des candidats en liste, qui eux-mêmes se situent bien souvent à des années-lumière des intérêts du peuple. Bref, à quelques détails près, l'exemple parfait d'un pays gouverné de la même manière par un démocrate ou par un républicain (surtout à l'international, d'où le fort biais pour Obama à l'extérieur du pays).

On retient son souffle et on vous tient au courant.

2008-10-31

La petite fille et le monstre

En cette nuit d’Halloween, la petite femme nous offre un dessin naïf de circonstances. Un peu macabre, disons ! Or, elle me dit qu'il est possible que le monstre soit végétarien et qu’il ne s’intéresse réellement qu’à la fleur que tient la petite fille... ;-)

2008-10-27

Un petit retour vers le progrès...


Le Redneck soulève un point de vue très intéressant dans les commentaires de mon billet précédent sur le socialisme (voir là). 

On aura bien sûr compris que ce que je critique dans ce précédent texte, c'est l'attitude extrémiste de certains républicains et économistes de la droite américaine qui ont peur du socialisme comme de leur propre mort. Je critique à la fois l’extrémisme du lavage de cerveau « communiste » que le parti républicain sert à l’électorat américain depuis l’époque de Joseph McCarthy, ou encore les promesses dithyrambiques du libre marché que martelait Reagan dans les années 1980. 

Pour une société fermée sur elle-même comme celle des États-Unis, ce genre de propagande à sens unique peut faire bien des ravages au niveau social. On en a d’ailleurs la preuve aujourd’hui avec cette nouvelle génération qui refuse de prendre pour modèle ce qui fonctionne ailleurs dans le monde, sous prétexte qu’il s’agit d’une attitude « anti patriotique ». 

Balivernes.

Bien évidemment, comme le soulève le Redneck, il y a des extrémistes de tous les côtés et les guéguerres gauche-droite ne mènent souvent qu’à une vision rétrograde de ce qu’est le pacte social contemporain. Et malheureusement, tout cela se fait à l’instar de ce qu’il pourrait devenir avec un peu plus d’ouverture de chaque côté. 

Sur ce, nul besoin de me convaincre que l’extrême gauche donne dans des excès qui sont tout aussi extrêmes. Pour reprendre un exemple directement tiré de la mère patrie, j’ai personnellement beaucoup de misère avec la go-gauche syndicale québécoise à la Cowboys Fringants pour qui tout est prétexte à sortir dans la rue pour manifester. Qu’on ne méprenne pas mon propos ici : j’aime bien la musique des Cowboys, mais plus souvent qu’autrement, l’image idyllique, usée et rétrograde de la révolution tranquille qu’ils représentent régulièrement dans leurs textes me tape littéralement sur les nerfs. Pardi, ils ont même un album nommé en l’honneur de ce dont on parle ici (Break syndical) !

À cet effet, je me permets de citer Alain Dubuc, qui soulève à mon avis fort bien l’immobilisme de ce syndicalisme lourdaud que l’on prend actuellement pour acquis au Québec :

« Pourquoi la gauche se braque-t-elle contre [toutes les nouvelles] idées [soulevées actuellement par la droite au Québec] ? Parce qu’elle est maintenant la droite, qui incarne l’immobilisme et la résistance au changement. Elle s’attache aux symboles, elle défend des acquis, elle s’accroche au statu quo, elle valorise le passé, elle résiste aux débats qui mèneraient au changement, elle refuse des chemins qui nous permettraient d’aller plus loin sur le chemin du progrès social. C’est la définition même du conservatisme. » (La Presse, 21 janvier 2007)

Mais bon, ça c’est un autre débat.

Pour revenir à mes collègues républicains, je veux bien leur donner le bénéfice du doute et écouter ce qu’ils ont à me dire. Or, quand j'entends que leur désespoir est tel qu’ils tentent désormais de discréditer Obama sur la base du fait que son certificat de naissance ne posséderait *apparemment* pas le sceau officiel prouvant qu'il serait bel et bien né aux USA, là je flippe. 

Pourquoi ? Parce qu’à défaut d’avoir des vrais arguments, on gosse sur les détails d’une clause écrite sur un bout de papier rétrograde qu'ils nomment constitution et qu'ils veulent suivre à la lettre comme certains de leurs confrères suivent les enseignements de la bible à la lettre. Même les pères fondateurs de ce fort beau pays ne seraient pas en accord avec cette interprétation tordue de leurs idéaux...

Moi, c’est là que je décroche et c'est là que je me rends compte que leur guerre n'est absolument pas de bonne foi. 

Et comme me le répétait récemment un bon ami : « Dans la vie, y’a un peu trop de certitudes. Et y’a rien de plus dangereux qu’une certitude. »

2008-10-26

Les deux protagonistes...

En ce dimanche soir tranquille d'octobre, la petite femme ne nous offre pas d'histoire en particulier, mais plutôt une version "cartoon" des deux protagonistes principaux de ce blogue. Curieux de se voir apparaître en bande dessinée... Je trouve personnellement que la version de son personnage est particulièrement bien réussie. Bonne semaine à tous !

2008-10-23

On n'arrête pas le progrès ! (sic)


Après trois générations, la tendance demeure encore bien présente chez certains d’entre eux. 

Oh ! Elle n’est pas aussi forte que chez leurs grands-parents, mais elle se fait néanmoins ressentir. Je ne vous parle pas ici du très rouge et très cowboy Arkansas déjà vendu aux républicains le 4 novembre prochain. Je vous parle ici de la génération montante, celle qui est désormais plus jeune que la mienne. De la génération « progressiste » de la Nouvelle-Angleterre qui sera bientôt le porte-étendard de l’élite mondiale et diplômée des cycles supérieurs de la très prestigieuse et libérale Université Yale. 

Je vous parle de la peur du communisme et de son petit frangin moderne : le socialisme. Dans le fond, je vous parle du Maccarthisme, c’est-à-dire de la peur viscérale de la faux et du marteau. Du gros méchant loup rouge démonisé dans les propos de deux ou trois de mes collègues de Yale. 

Dans le milieu, les hurluberlus en question ne se caractérisent pas en tant que républicains à proprement dit, car c’est un terme bien trop péjoratif dans le coin. Mais il n’en demeure pas moins que leurs propos demeurent profondément teintés de hargne contre toute intervention de l’état dans les finances de ce pays, contre toute législation, contre tout programme social et contre toute démarche voulant suggérer la moindre possibilité d’offrir un accès aux soins de santé de manière universelle aux Américains.

Bref, pour eux, c’est final bâton. Le point à fin de la phrase. La vérité, c’est le capitalisme sans bornes et le libre marché. La descente aux enfers, c’est le socialisme « à la Obama ».

Celle-là, elle était forte: le socialisme à la Obama... Faites-moi rire ! Elle était déjà drôle, mais la meilleure était définitivement celle-ci : « Wait, wait, wait, hold on. The governement is currently buying and nationalizing our banks, right? So it means that they can now have a look at my personal files and my bank account?!? » 

Tu veux me faire mourir de rire ou quoi bonhomme ? Je vous le jure, ce n’est pas une blague. Je l’ai vraiment entendue un midi celle-là !

1) You really think you’re THAT important?!
2) You’re presuming that they weren’t already doing it, buddy...

M’enfin. Je leur ai écrit un petit mot récemment. Je le partage avec vous pour le plaisir.

To continue the lunch discussion...

Maybe someday, someone in this beautiful country of yours will understand that *socialism* (oohhh, that big word again!) is not a threat to your individual liberties or your freedom of choice, but really a way to help the majority of your citizens.

Socialism is NOT communism and, whether you like it or not, something *really* works behind the idea. Why else would the US be ranked 12th as the best country in the world to live in according to the United Nations? Why not the first?


And why else would there be 27 better cities to live in the world (including many Canadian cities, not to brag) before finding a single US city on that list (which ironically is Honolulu, Hawaii...)?


Well for once, ALL of these cities are in countries that provide universal health care (except for number 28, you guessed it). And almost all of the industrialized nations on that developed UN list provide universal health care too:


Notice how your war funding provides for universal health care in Iraq and Afghanistan! Ironic...

But I guess the citizens of these countries are all misguided socialist jerks who don't know what they are talking about, right? And I guess my references are all crap too, right?

*sigh*

"The beauty of globalization is that every corner of the world can learn from the others. A little less ideology, and a little more openness to the ideas adopted by the Nordic states, would do us all a world of good." 


Unfortunately, you guys don't look at what other developed nations do, and that's a shame.

Maybe someday, someone in this beautiful country of yours will understand that this 1950s McCarthyism mentality has got to stop. Guys, you are not your grand-parents.

THAT's the reality of your middle class:

(link) and (link)

Le gars, y'était un peu fâché... ;-)

2008-10-21

L'importance d'une apostrophe...


J'ai toujours été fasciné par le fait que les anglos ne voient aucun problème à utiliser le mot "Dick" à la fois pour décrire leur pénis et pour surnommer leur grand chum dont le nom est Richard. 

Dans le cas de la photo qui nous intéresse, le contexte et l’apostrophe changent absolument tout : "Dick's" nous réfère ici à "Dick's Sporting Goods", un magasin d'articles de sports situé dans le centre d’achats adjacent au stationnement en question. 

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’étais presque convaincu qu'on nous invitait aux putes !

2008-10-17

Friday Night Ranting


This post is dedicated to all my American friends who keep mentioning that French is such a complicated language to learn because French speakers *apparently* don’t pronounce half the letters in their words (mostly the second half). 

So you think so, huh? Maybe.

Well, I’d actually like to hear you Anglos pronounce your words correctly too! No double standards here: *you* also need to scrutinize your own language a little bit...

Examples?
 
Closed (same thing for all the ‘ed’ conjugated verbs). ‘Closed’ should actually be written ‘clozd’, not ‘closed’. Why don’t you pronounce the ‘e’ for a change? ClozEd. And why don’t you pronounce the ‘s’ like an ‘s’? You know it’s not a ‘z’, right?

Through. What about that ‘gh’ thingy at the end? That word should be written ‘throo’, not ‘through’. Pronounce that ‘g’ and that ‘h’ just for fun! ThrouGH. Yeah, that’s right: througgghhhuuuhhh!

Whole. And all those words that start with a “silent” ‘w’ (like there is such a thing as a silent ‘w’ anyway...). ‘Whole’ should be written ‘hol’, not ‘whole’. And while you’re at it, why don’t you *also* decide to pronounce the ‘e’ at the end? Wwwholeeee. Sounds different, right?

Know. Why bother with the ‘k’ and the ‘w’ if you don’t say them? Go for ‘no’, it’s that simple.

Half. Again, why bother with the ‘l’ if you don’t say it? ‘Haf’ it is!

So in the end, you’re not really better than those Frenchies, are you? ;-) 

In addition, not only do you not pronounce ‘haf’ of your letters (just like us), you don’t actually pronounce the letters that *are* written in your words:

Fact­or (It’s an ‘o’, not an ‘e’. So why do we hear ‘facter’?)
Dessert (It’s a double ‘s’, not a ‘z’, right ? So why do we hear ‘dezert’?)
Blue (there’s an ‘e’ at the end, you know? Why don’t you say it?)

I could go on and on for days but I'll keep the ranting for this Friday night only... ;-) 

Like that letter, look at it very carefully: ‘w’. It’s not a double u, it’s a double v. W = vv, not uu!

Moral of the story? Only when you leave a particular reference frame can you actually understand many things that originally seemed logical, self-explanatory or even obvious.

By the way, you know that this reasoning can also be applied to politics and culture, right?

Ohhh! Dee-nied! ;-)

2008-10-13

L'automne... et ses désagréments !


Alors que prend fin cette longue fin de semaine de l’action de grâce pour vous tous qui lisez ce blogue en provenance du Canada, ma petite femme revient à la charge avec une autre de ses petites bandes dessinées toutes mignonnes !

Question de détendre l’atmosphère un peu, je me suis dit qu’une légère diversion des milliers de commentaires électoraux qui s’en viennent sur la blogosphère québécoise dans les prochains jours ne ferait pas de tort. Personnellement, je vous reviendrai lorsque la poussière des élections sera retombée.

À mon grand bonheur, je lui laisse une fois de plus la parole. Cette fois-ci, elle nous met à nouveau en scène en décrivant une nouvelle anecdote américaine récente ayant pour thème l’automne... et ses quelques désagréments pour la voiture ! Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

2008-10-11

L'assassin de la démocratie ? La bureaucratie.


Ceci est mon bulletin de vote spécial. Rien de spécial, me direz-vous ? À part le fait qu’il risque fortement d’être annulé - tout comme celui de ma petite femme d’ailleurs -, il n’a effectivement rien de bien spécial. 

Sujet : péripéties électorales de deux Canadiens à l'étranger qui tentent de s’y retrouver dans la paperasse bureaucratique d’un processus électoral qui n’est nullement recommandable.

Première partie. 

Nous avons beau vivre au Connecticut, il n’en demeure pas moins que nous sommes citoyens canadiens et que nous avons droit de vote dans la circonscription de Papineau à Montréal (celle du Trudeau, un animal à deux pattes aux idéologies en voie de disparition). À cet effet, la trousse de l’électeur étranger qui nous est envoyée par Élections Canada contient *théoriquement* les quatre éléments suivants :

1) Un bulletin de vote spécial (dont vous voyez l’envers et l’endos sur la photo qui ponctue ce billet). Notez que pour l’uniformité canadienne du bout de papier en question - et contrairement aux bulletins de vote adaptés à chacune des circonscriptions - on ne coche rien. Il revient donc à l'électeur de s’informer des candidats qui se présentent dans sa circonscription et d’écrire le nom de celui qu’il désire voir élu comme député.

2) Une enveloppe dite « intérieure », dans laquelle on nous demande de déposer notre bulletin de vote pour qu’il demeure confidentiel. Cette enveloppe est identique d’une trousse à l’autre et permet de conserver l’anonymat de l’électeur.

3) Une enveloppe dite « extérieure », sur laquelle on retrouve notre nom et celui de notre circonscription, et dans laquelle on nous demande de déposer notre enveloppe « intérieure » cachetée.

4) Une enveloppe de retour, dans laquelle on dépose l’enveloppe « extérieure », qui doit se rendre à Ottawa avant le 14 octobre à 18h00.

Premier obstacle : pas d’enveloppe intérieure dans notre trousse de l'électeur (ni pour moi, ni pour la petite femme). Or, la marche à suivre est très clairement décrite dans le document fourni : suivez les instructions à la lettre, sans quoi votre bulletin de vote pourrait être rejeté. Ça commence bien !

Deux coups de fil à Élections Canada, deux messages *approximativement* similaires : placez votre bulletin de vote directement dans l’enveloppe extérieure en l’annexant d'une note expliquant la situation. Et notre anonymat dans tout ça ? 

Euuu... On ne sait pas. En fait, on ne sait même pas nous expliquer comment on va procéder avec nos deux bulletins de vote. C’est gai ! Une autre erreur gouvernementale qui nous empêche d’exercer notre devoir démocratique normalement. 

Deuxième partie.

Ainsi donc, lorsqu’il a la possibilité de voter correctement à l’étranger - ce qui n’est clairement pas notre cas actuellement, merci Canada ! -, le citoyen du plus-meilleur-beau-pays-du-monde exerce son droit de vote par la poste. 

Second obstacle : à ses propres frais. Ainsi, peu importe où il habite sur la planète, le citoyen canadien qui ne veut pas payer une fortune en frais de poste doit donc voter au moins trois semaines à l’avance (ou plus !) pour que son vote parvienne à Ottawa avant la date du scrutin. Impossible donc de suivre la campagne et de se faire une idée des idées débattues. Tu veux voter à la dernière minute bonhomme ? Tu devras payer la poste prioritaire pour que ton bulletin de vote arrive à temps.

En vous donnant mon exemple bien personnel au niveau du coût, songez deux secondes aux compatriotes qui habitent PAS MAL plus loin que le sud du Connecticut, dont la frontière n’est qu’à environ 500 km du Canada.

Coût de la poste prioritaire (5 à 10 jours) entre New Haven et Ottawa ? 30 $ US. TRENTE DOLLARS AMÉRICAINS ! Pour une petite enveloppe grosse comme ma main. Avez-vous idée qu’il faut vouloir voter en s’il-vous-plaît pour payer tant que ça ?! Avez-vous idée qu’il faut vraiment vouloir se débarrasser des mini-Trudeau à Ottawa pour débourser cette somme ?!

Ma petite femme et moi avons donc choisi d’envoyer notre bulletin de vote au consulat de New York, où les votes étrangers de la région sont combinés et envoyés en bloc à Ottawa. 

Troisième obstacle : là aussi la date limite est considérablement devancée. Pour respecter les délais, les bulletins devaient être arrivés à New York pour mercredi de cette semaine (le 8 octobre). Puisque nous étions prêts à voter mardi, nous avons donc dû débourser 12,60 $ pour faire parvenir notre vote à New York le lendemain.

Face à toutes ces péripéties, une seule chose demeure certaine dans l’éventualité où notre bulletin de vote est bel et bien comptabilisé mardi soir prochain : lorsque vous verrez que Justin « Arrogant » Trudeau sera élu dans Papineau, ayez une pensée pour nous en vous disant que ce n’est assurément pas en raison de notre appui ! 

N’est-il pas chanceux le fils à papa d’avoir des compatriotes canadiens « bilingues » qui demeurent à l’extérieur de son pays et qui subissent les affres de la bureaucratie de son gouvernement chéri ? Très chanceux. 

Ironique quand même.

2008-10-08

Le fanatisme consiste à redoubler d’efforts lorsque vous avez oublié votre but

La citation est de George Santayana. Un bel exemple contemporain :



Citation : "Between the rhetoric of the two candidates and the ignorance of the crowds, it would only take the slightest match to set off this powder keg of racial intolerance and religious fear mongering."

2008-10-07

Mondialisation 101

À lire les étiquettes des produits ménagers que l’on achète tous les jours, on ne se demande plus pourquoi les bourses mondiales sont affectées de manière si importante par la crise financière qui touche actuellement Wall Street ! Marché global, disent-ils ?

Lu à l'endos d'une boîte de Swiffers :

Un seul produit, quatre pays !

2008-10-04

Villes et régions, même combat ?

Ce texte de Lafontaine soulève une perspective intéressante qui n’est pas complètement exempte de vérité. 

Or, pour que la solution proposée soit véritablement efficace, il faudrait non seulement réussir à « convaincre les gens des régions » de son bien fondé, mais il faudrait également - et surtout -, retourner la question de bord et changer les mentalités clichées que les gens de la « grande » ville adoptent lorsqu’ils parlent du « reste du Québec ». 

À cet effet, il est malheureusement plutôt commun d’observer l’arrogante attitude élitiste des gens de la métropole lorsque vient le temps « d’informer » le reste du Québec qu’eux, dans la « vraie » ville, ils savent comment ça marche... Ce n’est définitivement pas sur ce ton que le message passera. 

N’oublions pas non plus que les villes ne sont pas toutes identiques et que la généralisation entre ville et campagne demeure relativement boiteuse. En effet, au-delà de la ville ou de la campagne, il existe un monde de différence entre les milieux urbains de Montréal, de Québec, de Chicoutimi ou de Rimouski. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on vit dans l’un de ces milieux urbains qu’on est par conséquent en accord avec les idées proposées dans ce texte. 

De plus, qu’on l'accepte ou non, les gens de ces villes sont, eux aussi, des citadins...

2008-10-03

Proactivement moduler les paradigmes en mouvement


En ces temps électoraux, le gars y’en a marre de la langue de bois. Pas seulement celle des politiciens, mais également celle des compagnies. Le gars y’en a plein les culottes des multinationales qui aiment nous faire accroire qu’elles nous « éduquent », qu’elles ont notre santé « à cœur » ou qu’elles font des produits « respectueux de l’environnement ». On le sait bien que vous vous en foutez comme de l’an quarante et que vous payez des faiseurs d’image pour nous faire avaler le contraire ! 

Vous déblatérez des niaiseries, vous enrobez ça dans la sauce « santé », vous êtes les maîtres des mots qui ne veulent rien dire et vous les arrangez dans l’ordre qui vous plaît pour faire passer la morale qui contrôle bien les désirs secrets de la populace. Avec vous, il faudrait désormais savoir faire la différence entre la modulation de la véhémence ou la pro-action des paradigmes en mouvement. 

Exactement ! Ça ne veut rien dire, mais ça sonne bien... 

En ce vendredi soir d’octobre, je vous présente l’exemple qui me pousse vers cette subite montée de lait : 

Paquet de racinette Barq’s (la root beer de Coke) acheté dans le coin récemment. 
Lu à l’endos ? 
Des niaiseries qui dénaturent complètement le sens du discours et du bon sens :

“So when was your last hydration break? [Besides our profitable interests in the subject, we couldn’t care less about your god dammed hydration break! As if there was anything called a “hydration break” anyway... We’re trying to start a trend here because we patented the “hydration break” term. That’s why.]

If you’re even a bit thirsty or actually can’t remember, then it’s been too long. [Yeah, we can’t even write sentences that make any sense, we know.] Take time to get some fluids in you. [Is Castrol all right? I guess it is.] So grab something cold. Grab something hot. Anything will do. [That’s what I said, Castrol is okay.] You can hydrate your body with water, juice, soda, even coffee. [Because we also sell coffee products if you didn’t know. Otherwise, we wouldn’t even suggest it. Trust us.] 

Hydration break, here you come. [We want to sell this idea so bad that we are now actually “talking” to our “hydration break” concept. It's so cool.] We offer over 80 ways to hydrate, energize, nourish, relax or enjoy every drop of life. [In addition to exaggerating quite a bit, we both know that our beverages actually don’t “nourish” anything but our wallets.] For more information on the benefits of hydration, go to: hydration.thecoca-colacompany.com. [Yeah we know, this link is dead. It’s just a pretext for you to visit our website.]

Les commentaires entre crochets sont bien évidemment de mon cru, mais tout le reste est recopié mot pour mot. C’est tellement retravaillé comme texte que certaines phrases ne veulent absolument rien dire. Et en plus, on enrobe ça dans le bien fondé médical de l’hydratation pour tenter de manipuler le consommateur et lui laisser croire que le produit est bon pour la santé. 

Non mais franchement...

2008-09-30

C'est drôle ça ?

Décidément, y'a des jours où l'humour américain, ça ne me fait pas un pli...

Croqué sur le vif à la sortie d'un restaurant-cafétéria qui ne veut pas retrouver ses cabarets dans le fond des poubelles :


C'est drôle ça ? Hé ben. J'savais pas.

2008-09-28

Les Américains se lèvent *trop* tôt et travaillent *trop* tôt le samedi...


La petite femme qui partage ma vie est une inconditionnelle des blogues BD. Elle en lit un gros paquet à tous les jours et elle s’en inspire également pour développer sa propre technique. Car voyez-vous, la petite femme est également une artiste dans l’âme ! Elle dira elle-même qu’elle est loin d’accoter la qualité des dessins d’un Pascal Colpron par exemple, mais elle est définitivement la championne incontestée des petites histoires pour enfants et des contes inventés à la sauvette (ça c’est moi qui le dit, pas elle).

Je me permettrai donc de vous offrir ici quelques-unes des petites chroniques personnelles qu’elle aura bien voulu livrer à l’univers de la blogosphère de temps à autre. Vous aurez donc le plaisir de voir consacrer certains dimanches du petit coin fou de Nicdou aux histoires de la petite femme de sa vie. Par contre, n’ayez pas trop d’attentes et ne me lancez pas d’ultimatum par courriel ! C’est elle qui mène et c’est elle qui décide de ce qui apparaîtra ici. Une fois par semaine ou une fois l’an, les histoires viendront au fil de ses humeurs et de son temps. 

Ma petite femme dessine à peu près sur tous les sujets, mais elle lance le bal cette semaine avec un fait vécu américain plutôt récent. Tout y est : l’anecdote, les sacres, l’emplacement des meubles dans la chambre (c’est vraiment comme ça !) et la petite araignée qui partage notre vie à l’extérieur de notre fenêtre depuis le début de l’été.

Sur ce, je lui laisse la parole... 

(Cliquez sur l’image pour l’agrandir) 

2008-09-24

Un c'est bien, mais deux c'est mieux...


Il y a quelques semaines, un collègue américain m’accoste en me demandant cette question complètement absurde : « Hey Nick, is it true that Canadians sell their milk in bags? » Euuu... Oui. Pas vous ? Et lui de s’esclaffer comme si j’avais raconté la meilleure blague de l’année.

Faut croire que non.

Curieusement, je n’avais jamais remarqué, mais c'est vrai qu'ils n'ont pas de sacs de lait. J’avais pourtant traîné mon pot de plastique lors de mon déménagement. Fallait bien quelque chose pour tenir mes litres de lait en sac ! Faut être con quand même, non ? Comme si les Américains savaient ce qu'étaient des litres...

Ce petit billet paraîtra donc complètement absurde auprès des lecteurs du Québec, mais j’ai profité de ma plus récente visite à Montréal pour ramener quelques photos d’intérêt aux amis d'ici :

1) Au Canada, on vend tout d’abord notre lait en litre (et non pas en « quarts » ou en « half quarts »). De plus, on le vend également en carton, pas uniquement en plastique :


2) Au Canada, on vend aussi notre lait en sac (ce qui n’existe absolument pas aux USA, où l’on préfère vendre des gros gallons de lait en plastique qui sont difficiles à verser d'une seule main) :




3) Les étalages canadiens sont donc ponctués de diversité laitière : plastique, carton, sac, un litre, deux litres, quatre litres, c’est au choix.


Ah oui ! Au Canada, on écrit le pourcentage de gras aussi. On ne se contente pas uniquement des whole milk, partly skimmed milk, reduced fat milk ou fat free milk.

Au fait, pour les Québécois, anecdote laitière pour anecdote laitière :

Lorsqu'on achète un réfrigérateur aux États-Unis, la largeur de l’étagère à l'intérieur de la porte est environ deux fois plus large que celle du Canada. Pourquoi ? Pour accommoder la largeur du gallon de lait, voyons ! Ces mastodontes sont environ deux fois plus épais que nos cartons de deux litres et il faut bien leur trouver une place dans le frigo. Assez spécial quand on essaie de faire tenir quelque chose de petit et de mince dans cet espace de lait gros comme un terrain de football...

(En passant, c'est une bouteille de 1.5 L de vin ça ! Pas seulement 750 ml...)

2008-09-20

L’état-providence ? Seulement si ça fait notre affaire...


Il y a quelque chose de vraiment ironique dans ce qui arrive avec les énormes faillites économiques qui sévissent actuellement aux États-Unis. Ironique parce que les bonzes qui étaient à la tête de ces immenses conglomérats financiers se tournent désormais vers l’état pour les protéger et les sortir de la merde. Je me permets de citer Lagacé à cet effet :

« Je me réjouis de voir ces hauts dirigeants qui bandent d’ordinaire devant le "libre marché" et l’ "économie libre" rencontrer soudainement leur Waterloo et demander à l’État de venir ramasser leurs jouets cassés. Je ne peux pas m’empêcher de rire. »

Comme quoi la preuve de l’avidité humaine n'est plus à faire et que la préoccupation de son prochain n’est qu’un concept théorique pour les adeptes de l’extrême droite économique de ce monde.

Pourquoi payer pour un système de santé universel quand on n’a jamais eu de problème de santé soi-même (ou qu’on peut se payer tout ce qu’on veut à cet effet) ? Pourquoi payer pour le bien de sa société quand on peut toujours se mettre quelques dollars de plus dans sa poche à la place ?

Or, là on est dans la merde et on se rend finalement compte des avantages que pourrait nous procurer l’état-providence ! Là on voudrait finalement profiter de ce que l’on décriait il y a à peine une semaine ? À les écouter, on leur dirait tous de manger un gros char de vous savez quoi...

2008-09-18

Les sept choses qui marquent les premiers moments du retour...


Long parcours automobile sur la I-91 et sur la I-89. Traversée à Highgate Spring (Vermont) près de Saint-Armand en direction de Saint-Jean-sur-Richelieu (selon mon expérience, le meilleur poste de douanes au Québec). Retour à Montréal pour quelques jours après avoir passé près d’un an en exil sans avoir traversé la frontière entre le Canada et les États-Unis. Impression légèrement désagréable de se sentir étranger dans sa propre patrie...

Brève liste de ce qui frappe l’imaginaire dans les premiers moments du retour :

1) Les routes. Franchement, elles ne sont pas si pires que ça ! C’est loin d’être le charme des autoroutes de la Nouvelle-Angleterre, mais on a déjà vu bien pire. Il faut dire que les travaux avaient été franchement intenses et désagréables dans ce coin-là il y a plusieurs mois. Au moins, le résultat semble être réussi.

2) La civilisation. Bien que le Canada ne soit que très peu peuplé par rapport aux États-Unis, il n’en demeure pas moins que les Américains ont une aversion particulière pour le nord de leur pays. À l’opposé, on sait également que les Canadiens ont, eux, une obsession marquée pour le sud de leur pays. Résultat ? À l’exception de la région des grands lacs et de l’état de Washington, les Étatsuniens laissent une bande de territoire de plusieurs centaines de kilomètres complètement vierge au sud de leur frontière avec le Canada. Des arbres, des routes vides, des arbres, des champs et encore des arbres... Dans leur imaginaire collectif, il n’existe rien au nord de cette bande de terre vierge. Pour eux, les états du nord comme le Maine, le Vermont, le Montana et le Minnesota, c’est déjà les ours polaires et les igloos. Or, que trouve-t-on après cette traversée du néant vers le Canada ? Des villages tricotés serrés, des autoroutes, du monde en masse et de la lumière en abondance : toutes des conséquences directes de la concentration des Canadiens au sud de notre pays. D’ailleurs, parlons-en de cette lumière...

3) La lumière. On critique souvent les Américains de gaspillage, mais il faudrait parfois se regarder le nombril, car notre hydroélectricité bon marché est clairement utilisée à la limite de la pollution lumineuse dans notre belle province. À bien des endroits, le soir venu, les routes du Québec nous permettent de voir comme si l’on conduisait en plein jour ! En fait, jamais je n’avais constaté à quel point nos routes sont exagérément éclairées comparativement à celles des Américains (dans ce cas-ci, ça n’a rien à voir avec la présence d’un milieu urbain ou non). Au Québec, dès qu’il y a un tournant, un virage, une bande de rétrécissement ou tout artifice de contrôle de la circulation, on installe une interminable rangée de lampadaires (ce que les Américains ne font pas, faute d’énergie électrique). Lampadaire après lampadaire, on pourrait pratiquement rouler des centaines de kilomètres sans pratiquement utiliser ses phares de nuit au Québec.

4) Les porcheries. On dirait qu’il y a une frontière plastique invisible qui sépare nos deux pays sur plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude. Quelques mètres avant le poste de douanes du côté américain : aucune odeur particulière. Quelques mètres après le poste de douanes du côté canadien : ça pue la merde de porc... Hé ben.

5) Les lumières de Noël. En plus d’avoir une obsession pour le sud, les Québécois ont une nette obsession pour les lumières de Noël installées à l’année longue ! Maisons unifamiliales, commerces, arbres, y’a des lumières de Noël partout. Aux États-Unis, Noël est tellement devenue une fête commerciale, politiquement correcte et exempte de toute connotation chrétienne qu’on ne voit plus aucune lumière de Noël chez les particuliers, même à Noël...

6) Le régionalisme. Bien que teinté d’une forte connotation négative, ce point demeure néanmoins extrêmement positif. La traversée de la frontière vers le Québec donne immédiatement l’impression de retrouver une société régionale qui se tient les coudes et qui se comporte à la manière du siècle dernier au niveau commercial. À voir les petits magasins hétéroclites, diversifiés et indépendants qui résistent à l’envahisseur à peu près partout sur notre chemin (tant en campagne qu’en ville), on se surprend à réfléchir de manière contradictoire. Tout d’abord, on se dit « maudite société arriérée qui refuse la modernité commerciale et qui s’obstine à payer plus cher partout ! ».

Or, après avoir expérimenté ce que les villes américaines offrent au niveau commercial avec leurs rangées de Best Buy, de Wal-Mart, de Target et de multinationales qui se succèdent en quantités monotones et régulières d’une communauté urbaine à une autre, force est de constater que le Québec mérite de préserver cette distinction commerciale. N’importe qui aura tenté de se magasiner quelques disques usagés aux États-Unis comprendra ce que je raconte ici ! On se surprend alors à penser autrement et à réfléchir haut et fort que la diversité, les produits distincts et l’hétérogénéité du Québec ne peuvent qu’être applaudies au niveau commercial.

7) Les Québécois et les Québécoises. C’est peut-être con à dire, mais ils sont beaux ! Je me demande bien pourquoi...

Retour aux États-Unis dans peu de temps. On tentera d'en répertorier d'autres.

2008-09-14

Quatre millions de dollars d'aimants dans une seule photo floue...


Cette semaine, je me suis découvert un respect énorme pour les gens qui habitent la banlieue éloignée de New York et qui réussissent à se taper plus de cinq heures de transport à chaque jour pour se rendre au travail. Matin : voiture entre la maison et la gare de la banlieue, train entre la banlieue et la ville, marche de deux kilomètres pour se rendre de la gare au travail (car le boulot n’est pas nécessairement proche d’une station de métro). Soir : re-marche de deux kilomètres pour se rendre du travail à la gare de la ville, train entre la ville et la banlieue, voiture entre la gare et la maison. Et tout cela sans compter le temps nécessaire à l’attente des trains, à l’attente pour payer le billet de stationnement de la voiture, à l’attente dans le trafic, etc. Bref un « aspirateur d’énergie » absolument épuisant qui n’en vaut définitivement pas la peine.

Trêve de plaintes détaillées sur la pathologie des transports urbains occidentaux, je me permets de vous parler légèrement de Harlem, car j’y ai passé la semaine à imiter ses énergumènes automates, c’est-à-dire à me taper l’aller-retour entre New Haven et Manhattan à tous les jours. Vous me pardonnerez donc le peu de nouvelles ici, je me suis vite rendu compte qu’il était pas mal difficile de maintenir un blogue régulier quand on se lève à 5h00 du matin pour prendre un train de banlieue qui nous ramène à la maison à 21h00 à chaque soir. En fait, la seule phrase qui me revenait régulièrement en tête cette semaine était « dodo, hein ? ».

Sur ce, j’aurais bien aimé vous dire que Harlem a bien changé et qu'il n’est plus aussi violent que le fameux quartier de Manhattan des années 80 que tout homme blanc qui se respectait devait fuir au péril de sa vie. Cette amélioration demeure malgré tout plutôt vraie depuis le « ménage » de Giuliani, car je n’aurais définitivement pas réussi à me promener sur la 125e rue avec un chandail de Yale sans me faire éventrer à sept reprises en ces jours immémoriaux (ce qui fut tout de même possible cette semaine). Reste que Harlem demeure à ce jour extrêmement pauvre et que de s’y promener dans la journée demeure relativement précaire à plusieurs endroits.

Reste également que Harlem fait ressortir une caractéristique particulière de la société américaine actuelle. À travers toute cette pauvreté et cette violence se cache une richesse inespérée, une énormité technologique qui ferait rougir d’envie tout spectroscopiste contemporain : le New York Structural Biology Center (NYSBC). Situé dans un ancien complexe sportif auquel on accède de manière très restreinte après avoir traversé trois portes de sécurité magnétisées protégées d’un garde, le NYSBC est en réalité le résultat de ce que donne un consortium d’universités américaines qui mettent en commun leurs millions de dollars de fonds de recherche.

En plus d’être à la fine pointe de l’instrumentation de cryomicroscopie électronique, le centre de biologie structurale le plus impressionnant de l’Amérique du Nord est avant tout un leader en ce qui a trait à la résonance magnétique nucléaire. Pour faire saliver mes collègues RMNistes, imaginez ces aimants sous un même toit, remplissant deux gymnases à eux seuls (tous équipés en Bruker) :

2 spectromètres à 900 MHz (dont un qui passe 50 % de son temps en mode solide)
3 spectromètres à 800 MHz (liquide)
1 spectromètre à 750 MHz ‘wide bore’ (solide)
1 spectromètre à 700 MHz (liquide)
2 « petits » spectromètres à 500 MHz et 600 MHz (liquide)


Bien évidemment, tout ce beau monde est équipé d’une sonde conventionnelle ou d’une sonde cryogénique, c’est au choix... En fait, même les fonds de recherche consacrés à la RMN à Yale ne peuvent faire compétition à ce genre d’équipement !

Au fait, vous avez déjà vu quatre millions de dollars d’aimants dans une seule photo floue ?


Ironiquement, lorsqu’on sort à l’extérieur et qu’on marche quelques pas vers le sud, on peut lire ça :


2008-09-08

Obamanie ? Beatlemania ? Quand les mots-valises ne suffisent plus...


Le gars, y’en a un peu marre de l’Obamanie chez les journalistes québécois. Vous avez remarqué la ferveur démocrate qui ratisse large chez les chroniqueurs politiques du Québec ? Le parti pris ratisse tellement large qu’il se déplace dans un autre pays ! D’accord, Obama il est beau, Obama il est fin, Obama serait (sera ?) fort probablement l’un des meilleurs présidents étatsuniens en ce qui a trait à l’image projetée par ce pays au niveau international. Mais y’a toujours bien des limites à tomber dans l’extrême partisannerie semblable à celle que projette Fox avec la droite républicaine, non ?

Exemple tiré d’une chronique de Vincent Marissal (La Presse), qui en bavait suite à la convention démocrate d’il y a deux semaines :

« Aucun parti d’ici n’arrive à mobiliser une base militante aussi vaste et aussi active. Et, surtout, aucun parti n’en a les moyens, pas même les conservateurs, qui nagent dans le fric. (...) Aucun parti [canadien] n’est assez équipé en charisme, en idées, en faiseurs d’image et en rédacteurs de discours pour [organiser une fête du genre]. (...) En écoutant Barack Obama, on se rend compte aussi, avec dépit, qu’aucun leader politique d’ici ne s’approche de ce tribun extraordinaire. »

Wo les moteurs quand même... On se calme le poil des pieds ! Pour l’argent, on lui donnera raison, mais M. Marissal est-il au courant que le système américain est biparti ? Aux États-Unis, il n’y a point de salut (ou presque) en dehors des républicains ou des démocrates. Quand tu n’as que deux choix sérieux auxquels tu peux donner ton vote, ce n’est pas trop difficile d’accumuler la population de ton bord... Imaginez le Canada avec une situation similaire et vous en auriez du monde à la messe ! D’un côté comme de l’autre.

Inutile de préciser qu’avec un système à multiples partis comme celui de notre fédération, la population est divisée tant au niveau géographique qu’idéologique. Oubliez Obama et McCain pour deux secondes et examinez ces deux partis étatsuniens avec deux têtes d’affiche plutôt ordinaires (disons Kerry et Bush comme en 2004) : deux partis néo-conservateurs qui se distinguent relativement peu au niveau originalité...

De toute manière, dire que les candidats canadiens sont monotones n'est qu'une demi-vérité, car vous constaterez bien qu'ils seront pas mal moins endormants pendant la campagne canadienne actuelle ! Obama ne fait pas exception à la règle suivante : quand on s'intéresse à eux, les politiciens sont soudainement pas mal plus intéressants...

Les chroniqueurs du Québec auraient peut-être intérêt à laisser leur partisanerie au rencart pour deux minutes, car ils ne sont parfois pas très loin de tomber dans la Beatlemania. Je trouve d’ailleurs particulièrement ironique que leur couverture se concentre primordialement sur la perception davantage que sur les idées de fond.

Pourquoi ne pas regarder les faits d’un point de vue Canadien ? C’est pourtant cet aspect qui nous touchera, non ? Bien évidemment que les États-Unis seraient mieux gouvernés par Obama à bien des niveaux, mais arrêtez-vous quelques minutes sur sa position par rapport à l’ALÉNA. S’il y a quelque chose qui risque de faire mal au Canada, c’est bien ça (mon collègue Khoi en discute mieux que moi, d’ailleurs).

Mais non. Pour Obama, on est gaga, on lui lance des fleurs et on lui donnerait le bon Dieu sans confession !

Ne dit-on pas que la chose à faire en politique est d’étudier les idées plutôt que de tomber sous le charme hypocrite d’un candidat charismatique ? Plutôt ironique provenant de journalistes « sérieux »...

Mais bon, on les comprend quand même un peu, car ils font une maudite bonne job lorsque vient le temps de critiquer Dion... ;-)

2008-09-06

Avez-vous déjà vu ?

Je me tape quelques-uns de ces petits vidéos français de ces temps-ci. Côté absurde, on touche des sommets ici... Le ton de voix du plaignard et la lenteur du collier de girafe qui tombe sont absolument mordants.



« Ahhhh noooooonnnn... »



« J’habite au quinzième étage de la bouse, appartement crotte ! »



« Ahhhh zzzzuuuuutteeeeeeee... »

Bon d'accord, il faut les regarder plusieurs fois pour apprécier... ;-)

2008-09-02

a la Francais

Wow ! Trois mots dans le sous-titre, quatre fautes ! La préposition, la majuscule de trop, la cédille absente, le "e" manquant. Non mais faut le faire quand même ! Comme quoi lorsque le commerce réussit à inculquer l'image mentale clichée au consommateur, celui-ci se fout pas mal de l'authenticité et des correcteurs... Croqué sur le vif au Connecticut.

2008-08-27

Le "vieux" Terry Fox du Québec

Ajout, 28 août 2008 : Moins de 24 heures après l'envoi de ce billet, j'apprends à l'instant la mort de Michel Vastel. Cancer. Coïncidence tout à fait fortuite, je trouve néanmoins ironique le fait que mon papa marche depuis tant d'années pour ce genre de cause. Le hasard rend parfois les choses très bizarres...


Il y a quelques années, j’avais communiqué avec la revue L’actualité pour leur suggérer un bon sujet de reportage. À cette époque, Michel Vastel écrivait une chronique mensuelle qui touchait régulièrement à des histoires toutes simples, à des personnages peu connus qui faisaient des choses extraordinaires et qui méritaient qu’on s’attarde un peu à leur petite vie.

Bref, une chronique extraordinaire qui nous démontrait un peu ce qui se fait parfois de génial dans les coulisses du monde ordinaire. Vastel m’avait alors répondu que son emploi du temps ne lui permettait pas trop de s’y attarder à ce moment précis, mais qu’il transmettrait quand même l’idée à son éditeur en chef. Évidemment, l'éditeur n'a jamais redonné de nouvelles (ô surprise...).

Le sujet de cette chronique ? Mon père.

D’aussi loin que je puisse me souvenir, mon père a toujours marché. Pas « marcher » dans le sens d’une mauvaise blague où tout le monde apprend à marcher à l’âge de deux ans, ni même marcher dans le sens olympique du sport. Tout simplement « marcher » dans le sens de « loisir ». Ou encore marcher dans le sens de :

- Salut, qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
- Je marche.

Littéralement.

Ayant enseigné toute sa vie à des étudiants du secondaire qui se foutaient pas mal de sa gueule de prof parfois grognon, mon père aurait été un homme comblé s’il avait pu gagner son pain en marchant. Juste ça : marcher pour marcher. Alors que la plupart des gens qui reviennent du travail s’écrasent devant la télévision ou devant l’ordinateur pour décompresser à chaque soir, mon père, lui, sortait dehors pour marcher 2-3 heures, beau temps mauvais temps, printemps, été, automne, hiver.

Et voilà que vint finalement le divin moment de la libération : l’heure de la retraite. Loin de vouloir se reposer après tant d’années de durs labeurs, la retraite fut pour mon père l’ultime délivrance de l'homme qui allait finalement pouvoir se consacrer entièrement à sa passion : la marche. Et pas n’importe quelle marche...

Ayant parcouru les 1500 kilomètres du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle à l’automne 1998 (qu’il complète d’ailleurs en un temps record), le papa revient au Québec après quelques mois et co-fonde l’association « Du Québec à Compostelle » une association québécoise séculière qui compte désormais plus de 2000 membres et qui vise à aider les gens qui désirent se préparer physiquement et mentalement pour cette longue entreprise.

Du même coup, il a eu l’idée originale de combiner sa passion pour la marche avec différentes causes humanitaires québécoises. Depuis une dizaine d’années, mon père marche donc seul et sans support, comptant uniquement sur l’hospitalité et la générosité des gens pour ses besoins quotidiens tels que repas et hébergement. Et il sillonne les routes du Québec à n’en plus finir...

Le bonhomme en a marché des kilomètres : le tour de la Gaspésie à pied, deux fois le tour du Lac-Saint-Jean à pied (apparemment, une seule fois n’était pas assez...), la Beauce, la Montérégie, l’Estrie, Charlevoix, etc. Au total, le père a marché plus de 14 800 kilomètres à travers 374 municipalités et recueilli plus de 225 000 $ au profit de différentes causes : l’Hôpital Sainte-Justine, la Fondation Mira, la Fondation Québécoise du Cancer, les maladies héréditaires, les soins palliatifs de la Maison Catherine-de-Longpré en Beauce, la Maison Aube-Lumière de Sherbrooke, la Maison Albatros de Trois-Rivières ainsi que la Maison Victor-Gadbois de Belœil.

Il ne se met pas une cenne dans les poches, il travaille pour les autres et il marche comme un défoncé au profit de ces œuvres humanitaires... Il pourrait se reposer un peu quand même !

Mais non, ouvrez bien l’œil, car à l’occasion du 400e anniversaire de la ville de Québec, vous le verrez marcher dans la région de Québec du 2 septembre au 19 octobre prochain au profit de la Maison Michel-Sarrazin et de son centre de jour.

Je ne dis pas ça uniquement parce que c’est mon père, mais on a franchement vu des gens faire pire de leur retraite...

Ah oui, et souvenez-vous de son nom : André Doucet, car je doute fortement que vous le verrez annoncé comme le père de Nicolas... ;-)
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