2008-02-13

La paresse, ne serait-ce pas de se laisser porter par la réputation de son père ?

La première fois, on aurait cru que les journalistes faisaient du zèle. Après tout, ça ne serait pas nouveau, n’est-ce pas ? Par exemple, la déclaration officielle aurait pu stipuler que « de jeunes garçons de 13 à 15 ans bourrés d’hormones sont déconcentrés par la vue de jolies jeunes femmes légèrement vêtues qui s’entraînent au YMCA de l’autre côté de la rue, réduisant ainsi considérablement leur attention et leur performance scolaire ». Les journalistes auraient quand même trouvé le moyen de dire « des Juifs de Montréal veulent faire teinter les vitres du YMCA sous prétexte que leur religion est bafouée ». Vous voyez le genre ? Exemple fictif, on s’entend.

La deuxième fois, on aurait littéralement pensé que les journalistes s’acharnaient sur le cas. Non mais quand même ! Serions-nous face à un deuxième cas Lavigueur ? Serait-ce possible que l’on s’évertue à consacrer du temps d’antenne à des gens qui n’en méritent pas tant que ça ? Serait-ce possible que quelqu’un se ridiculise autant ? Franchement, ça me semblait un peu exagéré.

Mais alors là, la troisième fois, le doute était levé. Indubitablement et définitivement, les journalistes n’avaient rien à voir là-dedans : Justin Trudeau a vraiment le don de se mettre les pieds dans les plats et d’agir comme un con. Qu’il ne reconnaisse pas la nation québécoise malgré les motions de Québec et d’Ottawa à ce sujet, rien de trop surprenant. C’est la génétique arrogante du clan Trudeau. Qu’il se lance dans une croisade pour l’abolition des systèmes d’éducation francophone et anglophone tout en conservant ce mépris profond pour le peuple de son pays, ça me semblait être une manière un peu draconienne de se distancier des actions de son père au niveau du bilinguisme canadien. Mais alors là, c’est définitivement le comble : Justin Trudeau affirme que les gens qui n’apprennent pas une autre langue que leur langue maternelle sont paresseux, rien de moins :

« De s’asseoir et d’attendre à ce que les autres apprennent votre langue n’est pas seulement paresseux, mais en fait vous vous tirez dans le pied, puisque vous mettez en péril votre habilité de communiquer avec le reste du monde. » (voir ici)

Au début, nous aurions cru que son arrivée en politique était une stratégie libérale bien orchestrée pour contrer l'option souverainiste, une image si bien véhiculée par son père et qui plaît tant au ROC (Rest of Canada). Une belle petite image dans le genre : « Vous n’avez pas eu assez de couilles pour vous créer votre pays ? Vous allez donc en subir les conséquences en m’ayant comme futur premier ministre. »

En revanche, il se met désormais à dos plus tous les unilingues canadiens, soit environ les trois quarts de la population de son pays ! Nous lui laissons donc à nouveau la parole : “In deciding to go into politics, I could either make a difference or fall flat on my face.” (lien)

Well my friend, apparently you are about to choose the latter!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Et dire qu'il se présente dans mon comté... misère...

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