Mis à part le fait que nous soyons terriblement las de l’interminable débat linguistique qui fait encore rage ces jours-ci au Québec, je me désole grandement du fait qu’il existe chez certains intellectuels québécois une paranoïa de la langue qui pue la xénophobie. Sans être clairement révélée, cette idée demeure néanmoins tacite dans leurs propos, forgeant un préjugé similaire à celui qu'ont certains journalistes anglophones de la ville reine envers les Québécois lorsqu’ils abordent la question de l’unité nationale.
Autant certains individus eurent-ils tôt fait d’étaler leur intolérance crue et immonde lors des audiences de la commission Bouchard-Taylor de l’automne dernier, autant je m’attriste de constater que la vision supposément politiquement correcte du mépris des anglophones soit si légèrement et pudiquement publiée dans les pages du Devoir :
―Début de la citation―
Le bilinguisme, ce thème empoisonné (lien original)
Hubert Larocque, Gatineau, le 14 février 2008
Il faut procéder à quelques distinctions utiles. L'anglais est une langue d'utilité qui assure dans le monde une communication minimale. L'anglais est aussi une langue de nécessité quand on occupe certains emplois.
L'anglais est aussi une langue de culture, mais très peu de gens accèdent à cette dimension. Sur ce plan, l'anglais entre en rivalité avec d'autres langues qui peuvent l'emporter sur elle. Si les États-Unis disparaissaient de la planète, il ne manquerait rien d'essentiel à l'histoire du monde. La culture occidentale a connu des expressions bien plus élevées et bien plus complètes.
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